Sept morts dans un accident en Eure-et-Loir: "On a essayé d'éteindre les flammes" témoigne une voisine

"Avec ma mère et mon frère, on a couru le long de la route pour voir ce qu'il s'était passé et pour essayer de secourir le maximum de personnes", relate Sarah, 19 ans, au micro de RMC. Elle habite à Bailleau-le-Pin (Eure-et-Loire), lieu de l'accident près de Chartres qui a tué sept personnes mardi soir. Deux autres personnes ont également été blessées dont l'une grièvement.
Cinq jeunes âgés de 17 à 19 ans ont péri dans l'incendie de leur véhicule et un couple de 80 et 85 ans a été tué dans le choc, qui a impliqué trois véhicules peu avant 19h sur la RD 921 à Bailleau-le-Pin.
"A l’heure où je vous parle, l’hypothèse la plus probable, c’est que la voiture dans laquelle il y avait cinq occupants roulait sans doute trop vite, a expliqué le procureur. En sortie de virage, elle est passée sur la voie de circulation en face. Elle est allée heurtée de plein fouet une voiture qui arrivait tranquillement", a expliqué dans Apolline Matin, ce mercredi sur RMC et RMC Story, le procureur Frédéric Chevallier.
"Ça pétaradait de partout"
"On a entendu un coup de frein et un gros boum assez violent", explique Sarah*. Sur place, avec sa mère et son frère, ils constatent de grosses volutes de fumées et des flammes impressionnantes, d'à peu près "20 mètres" de hauteur, selon elle. "Les pneus explosaient, ça pétaradait de partout, les gens s'excitaient, ça criait."
Son frère décide d'appeler rapidement les pompiers tandis que sa mère se positionne dans les virages pour atténuer la circulation et avertir les gens, afin d'éviter des suraccidents". Malgré tout, des "gens essayaient de doubler pour voir ce qu'il se passait." Sarah décide d'aller chercher trois extincteurs dans le hangar de son père. "On a essayé de faire le maximum qu'on pouvait, on a essayé d'éteindre les flammes", confie-t-elle.
"Des gens que j'ai déjà croisés"
Les pompiers une fois sur place, Sarah assiste à l'opération de secours. "Savoir qu'ils étaient dans la voiture qui brûlait et que je ne pouvais rien faire... C'est traumatisant". "Je sais que des victimes avaient mon âge, des gens qui habitent à côté de chez moi, que j'ai déjà croisés en primaire ou au collège..." "Quand on voit l'hélicoptère, on sait que c'est grave. C'est une expérience que je n'ai pas forcément aimée, ce n'est pas une partie de plaisr", ajoute Sarah.
"Il ne faut pas jouer avec la vie des gens sur la route"
Selon elle, la route "est dangereuse" et les "gens le savent". "Ils faut prennent qu'ils prennent conscience, sur cette route et partout en France, qu'il faut respecter les limitations de vitesse", prône-t-elle. "Quand on est jeune, on a envie de conduire vite, c'est excitant, mais il faut faire attention aux autres. Il ne faut pas jouer avec la vie des gens sur la route."
*Le prénom a été modifié