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"Tout a disparu": dans les cimetières, les vols de fleurs sur les tombes se multiplient

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Les vols de fleurs et de décorations sur les tombes se multiplient dans les cimetières des petites communes. C'est ce qui est arrivé à Najima sur la tombe de son mari. Depuis, elle plaide pour l'installation de caméras de vidéosurveillance.

C'est un phénomène qui prend de l'ampleur. Dans les cimetières, des petites communes, les vols se multiplient. C'est ce qui est arrivé à Denise, quand l'agapanthe qui avait été placée sur la tombe de son fils dans le cimetière de Saint-Astier en Dordogne, a disparu. En se rendant au cimetière, elle s'est rendu compte du vol et a décidé de porter plainte, relate France Bleu.

Dans le Var, Najima a déjà vécu la même histoire: "Mon époux est mort devant moi d'une rupture d'anévrisme. Il a été enterré dans un carré au cimetière de Saint-Cyr-sur-Mer et on a mis un olivier dans un petit pot. Cet olivier a disparu", raconte-t-elle ce mardi sur RMC et RMC Story. Mais les vols ne s'arrêtent pas là. Un oranger, un citronnier et un petit arbre de Noël disparaîtront ensuite. "Tout a disparu", se désespère-t-elle dans Les Grandes Gueules.

Vols dans les cimetières : faut-il y installer des caméras de vidéoprotection ? - 23/07
Vols dans les cimetières : faut-il y installer des caméras de vidéoprotection ? - 23/07
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"Un impératif"

Pour éviter que la mésaventure ne se reproduise, Denise aimerait voir des caméras de vidéosurveillance fleurir dans le cimetière. D'autres municipalités se sont déjà équipées pour lutter contre les vols de chrysanthèmes et de fleurs. Najima estime que l'installation de caméras de vidéosurveillance dans les cimetières est "un impératif".

"Ce sont parfois des tombes d'enfants sur lesquelles des choses sont volées. On marche sur la tête", se désespère Najima.

Sur le plateau des GG, Flora Ghebali se dit contre ces installations de caméra. "On est dans 1984. On va mettre des caméras partout, dans les cimetières, et observer les gens en train de se recueillir. On ne peut plus avoir d'espaces de liberté et de quiétude comme un cimetière. C'est le lieu de refuge de la société où l'on peut aller gratuitement", s'interroge-t-elle.

La violation d'une sépulture est un délit puni par la loi, passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende.

G.D.