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Un commissariat de Champigny-sur-Marne attaqué aux mortiers d'artifice: ce que l'on sait

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Aucune interpellation n'a eu lieu. Selon la préfecture de police, c'est près d'une quarantaine de personne qui se sont attaqués au commissariat.

"Des actes d'une grande sauvagerie", des "caïds" et des "voyous" venus pour "casser les symboles de la République" et "casser du flic": les mots sévères du ministre de l'Intérieur, ce soir à Champignysur Marne. Gérald Darmanin s'est rendu au commissariat attaqué par une quarantaine de personnes armées de mortier destinés aux feux d'artifice, samedi soir.

L'attaque n'a pas fait de blessés mais a suscité une vive émotion dans la police. Le ministre a exprimé sa volonté d'interdire par la loi la vente sur internet des mortiers d'artifice qui seront considérés comme "des armes par destination". Il a par ailleurs fait savoir que le président Emmanuel Macron recevra jeudi les syndicats de policiers. Cette rencontre se déroulera jeudi à 8H30. Cette réunion avec Emmanuel Macron ne remet pas en cause la rencontre prévue mardi entre Gérald Darmanin et les syndicats de policiers.

L'attaque de Champigny survient dans un contexte déjà tendu, alors que le pays est sous le choc de l'attaque très violente de mercredi soir contre deux policiers en civil, en planque à Herblay dans le Val-d'Oise. Le plus gravement blessé se trouve toujours en coma artificiel.

Quarantaine de personnes

Une quarantaine de personnes se sont attaquées samedi soir au commissariat de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne avec des tirs de mortiers d'artifice, sans faire de blessés.

Plusieurs véhicules de police ont été dégradés ainsi que la porte vitrée d'entrée du commissariat qui est situé au coeur d'une cité de la ville, proche du bois de Vincennes. Huit mortiers ont été retrouvés non loin. Les incidents ont débuté peu avant minuit et se sont achevés une heure plus tard.

Les individus ont tenté de s'en prendre à deux policiers qui fumaient une cigarette à l'extérieur du bâtiment. Par chance ils ont eu le temps de s'abriter à l'intérieur du bâtiment. Aucune interpellation n'a eu lieu.

Dans un tweet, le préfet de police de Paris, Didier Lallement a exprimé "son soutien aux policiers visés par ces actes intolérables".

Un commissariat déjà plusieurs fois pris pour cible

Le commissariat de Champigny avec la sûreté départementale en appui est chargé de l'enquête, a indiqué le parquet. Le syndicat Alliance a aussitôt dénoncé cette attaque.

"Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l'ordre (...) Plus personne ne respecte les forces de l'ordre et le gouvernement n'a pas réussi malheureusement à inverser cette tendance", a réagi son délégué général, Frédéric Lagache. "Que faudra-t-il pour que le gouvernement s'engage à protéger ses forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Ce commissariat a déjà été plusieurs fois ciblé par ce type d'attaque, notamment en avril dernier pendant le confinement ou bien encore en 2018. Cette attaque survient après celle mercredi soir de deux policiers, en civil, blessés par balles à Herblay dans le Val-d'Oise alors qu'il étaient en mission.

La rédaction avec AFP