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Faits divers

"Un incident comme ça nous percute complètement": émotion à Villeurbanne après l'attaque au couteau de samedi

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Un réfugié afghan a agressé plusieurs personnes au couteau. Un jeune homme de 19 ans est mort, huit autres ont été blessées.

L’enquête avance à Villeurbanne après l’attaque au couteau qui a fait un mort et huit blessés samedi. Si la piste terroriste est pour l’instant écartée, l’assaillant a reconnu partiellement les faits en garde à vue. Ce dernier, un réfugié Afghan d’une trentaine d’années aurait tenu des propos "incohérents et confus", selon le procureur de la République de Lyon.

Dans le foyer pour réfugiés de Vaulx-en-Velin où était hébergé l’auteur des faits, le calme est revenu après des perquisitions hier matin. Discret et solitaire, le réfugié Afghan ne faisait pas vraiment parler de lui. Aux abords du foyer Lamartine, les langues ne se délient pas facilement. Baguettes sous le bras, un résident dresse quand même un portrait succinct de l’agresseur.

"Il s’asseyait tout le temps sur ces marches. Je pense qu’il avait des problèmes psychologiques. Un jour il a tout cassé dans sa chambre. Un responsable est allé le voir, il s’est calmé puis il est revenu sur les marches", explique un homme.

"Un état psychotique envahissant"

Le directeur du foyer, Jean-François Ploquin, oscille entre stupeur et incompréhension. "Un incident comme ça nous percute complètement puisqu’on accompagne des personnes qui ont subi la violence de façon tragique et brutale et là, c’est une personne qui, elle-même, se rend auteure d’actes tragiques et brutaux", confie-t-il. 

Devant les enquêteurs, le suspect, confus, évoque des voix qui l’auraient poussé à agir.

"Bien que sans antécédents psychiatriques connus, il a fait l’objet d’une première expertise psychiatrique dans le temps de la garde-à-vue. L’expert évoque un état psychotique envahissant avec délires paranoïdes à thématiques multiples, dont celles du mysticisme et de la religion", a précisé le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

En l’absence d’éléments suffisants, le parquet national antiterroriste n’a pas été saisi pour l’instant.

Olivier Chantereau avec Guillaume Descours