Violences en Coupe de France: "Des gens sont rentrés avec des matraques, c'était prémédité"

La Coupe de France émaillée par des violences entre supporters. Près de Lille, le petit club amateur d'Anstaing-Chéreng (Nord) a annoncé ce lundi porter plainte après l'agression de ses joueurs, dimanche, lors du sixième tour de la Coupe, après leur victoire 3-2 contre le club de Lomme.
Il n'aura fallu que quelques secondes après le coup de sifflet final pour que le terrain soit envahi: "Des gens sont rentrés sur le terrain avec des bâtons et des matraques télescopiques qu'ils avaient dans leur blouson, donc c'était prémédité", explique, médusé, Cédric Bettremieux, le président de la ligue de football des Hauts-de-France, au micro de RMC. "C'est parti en bagarre générale de partout, on n'a même pas eu le temps de faire quoi que ce soit", ajoute-t-il.
Une bagarre qui a choqué les 500 personnes venues assister au match. "Il y avait beaucoup d'enfants qu'il a fallu protéger et qui étaient en larmes parce qu'ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait", souligne Cédric Bettremieux.
"On est marqués"
Et le bilan est lourd: trois joueurs ont été blessés, un bénévole a eu le nez fracturé. Et sous le choc, une dame dans le public a même fait un malaise cardiaque. Une situation qui a bouleversé Gaétan Plancq, le président du club d'Anstaing-Chéreng.
"Qu'est-ce qu'on fait là? On est tous bénévoles, on donne de notre temps parce qu'on aime ça. Les joueurs sur le terrain ne sont pas payés et jouent gratuitement pour le club. Ils mangent un sandwich à la fin, c'est leur seul butin et ils subissent des coups. On est marqués aujourd'hui", déplore-t-il.
Deux plaintes ont déjà été déposées ce lundi et de nouvelles le seront ce mardi. De leur côté, les gendarmes travaillent à identifier les personnes via des vidéos de l'incident. Certains participants à la bagarre auraient déjà été identifiés, après avoir agi à visage découvert.