RMC

Fillon bientôt mis en examen: "un coup de fouet supplémentaire pour faire une campagne de conviction"

-

- - AFP

François Fillon devrait être mis en examen le 15 mars prochain. Malgré cela le candidat de la droite maintient sa candidature. Ses soutiens dénoncent une tentative de muselage de leur candidat.

Florence Portelli est maire LR de Taverny (Val d'Oise) et porte-parole de François Fillon:

"Heureusement que François Fillon y va et on va le soutenir coûte que coûte. On espérait qu'il se maintienne, ça aurait été pire qu'une douche froide. Ça nous parait logique. Sinon cela voudrait dire que ceux qui essaient d'instrumentaliser les affaires politico-judiciaires pour influencer un scrutin auraient gagné. Et à titre démocratique, ce n'est pas acceptable.

Pour nous ce qui est important, c'est qu'on permette à la droite et au centre de s'exprimer, car ce qui se passe est inadmissible.

"Estomaquée de la façon dont on procède"

François Fillon n'est pas renvoyé en correctionnelle, il est renvoyé pour une information judiciaire, pour que des juges ouvrent une enquête. Donc avant même qu'ils commencent l'enquête, ils décident déjà qu'ils vont le mettre en examen. C'est rapide! Ce sont de drôles de façons d'enquêter.

Je suis estomaquée de la façon dont on procède, c'est incroyable. Par exemple quand le parquet financier a fait un communiqué pour dire qu'il ne se passait rien, au lendemain de son annonce d'abaisser la majorité pénale à 16 ans: cela a brouillé son message. C'est du jamais-vu un communiqué pour dire qu'il n'y a rien!

Il a dit que s'il était mis en examen, il ne se présenterait pas, mais il évoquait une mise en examen par des magistrats indépendants qui auraient respecté la procédure pénale et enquêté normalement. Le problème, c'est que c'est une drôle de mise en examen, on peut s'interroger sur la façon dont on procède.

"De plus en plus de gens sur le terrain sont révoltés"

S'inscrire dans une démarche qui respecte la procédure d'accord, mais là quand on voit que les juges eux-mêmes ont une façon de procéder qui n'est pas dans les us et coutumes de la gestion des affaires en cours d'instruction, ça ébranle un peu.

On rencontre de plus en plus de gens sur le terrain qui sont révoltés -et j'en fais partie- et qui pensent que l'on essaie de nous museler. Ils nous disent qu'il faut tenir bon. Je crois que ça va donner un coup de fouet supplémentaire pour faire une campagne de conviction d'un homme révolté, écœuré par ce qu'il se passe. Et il n'est pas seul, derrière lui, il y a la droite. On va continuer à faire campagne malgré ceux qui essaie de museler notre candidat.

Depuis ce matin je n'arrête pas de recevoir des messages pour dire qu'il ne renonce pas. Il y a un noyau dur qui ne bouge pas. Ça va peut-être mettre un coup de projecteur sur les procédés employés contre François Fillon".

Propos recueillis par Paulina Benavente