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Police-Justice

Financement de la campagne 2007 de Sarkozy: ce qu'il faut savoir avant le début du procès lundi

Nicolas Sarkozy, le 7 juillet 2024

Nicolas Sarkozy, le 7 juillet 2024 - Sameer Al-Doumy / AFP

Le procès de l'affaire dite du financement libyen présumé de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy démarre lundi. L'ancien président de la République est jugé pour corruption, avec 12 autres prévenus dont trois anciens ministres.

C'est LE procès de ce début d’année 2025. Nicolas Sarkozy se retrouve à partir de lundi au tribunal pour l'affaire du financement de sa campagne présidentielle 2007. Un procès fleuve qui va durer quatre mois, au rythme de trois après-midis par semaine pour juger un dossier tentaculaire, dont l’enquête a duré dix ans.

Sur le banc des prévenus il y aura l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, trois anciens ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, des intermédiaires et ex-responsables libyens.

La question centrale, c’est de savoir si la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 a été en partie financée par une dictature étrangère, à savoir le régime de Kadhafi.

Accusation vivement rejetée par l’ancien chef de l’Etat, mais suffisamment étayée selon le parquet national financier et les juges d’instruction pour justifier un procès qui aura un retentissement international : plus de 200 journalistes ont demandé une accréditation, dont un tiers pour des médias étrangers.

Les indiscrets : Le célèbre procès de Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir financé sa campagne électorale par une dictature étrangère - 02/01
Les indiscrets : Le célèbre procès de Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir financé sa campagne électorale par une dictature étrangère - 02/01
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Ziad Takieddine absent

Les audiences vont se dérouler dans la plus grande salle du tribunal de Paris, mais elles seront aussi retransmises en vidéo dans une seconde salle accessible au public.

Les débats, qui s’annoncent musclés, seront présidés par une magistrate expérimentée, qui a notamment présidé le 1er procès des époux Fillon. Face à elle, quatre avocats pour défendre Nicolas Sarkozy. Et pour soutenir l’accusation, trois magistrats du parquet national financier.

Un absent de taille dans tout cela: le sulfureux intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, qui a fait de multiples déclarations dans ce dossieril est réfugié à Beyrouth depuis plus de quatre ans. Il sera tout de même jugé malgré son absence.

Guillaume Biet (édité par J.A.)