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Fresque à Stains: le syndicat de police Alliance veut faire retirer la mention "violences policières"

Les policiers ont été reçus par le préfet de Seine Saint Denis qui leur a affirmé son soutien et à écrit au maire de Stains pour qu'il fasse retirer la mention violences policières de la fresque murale.

Environ 200 policiers se sont rassemblés hier à l'appel du syndicat de Police Alliance pour manifester devant la préfecture de Seine-Saint-Denis à Bobigny. Ils protestent contre la mention "violences policières" inscrite sur une fresque murale à Stains. Inauguré jeudi dernier par le maire de la commune l'œuvre représente les visages d'Adama Traoré et de George Floyd.

Face à des dizaines de ses collègues, Yvan Assioma du syndicat de police Alliance annonce victorieux le soutien du préfet de Seine-Saint-Denis. “Il a fait part de son indignation au maire de Stains et il va tout mettre en œuvre pour que cela s’arrête”, annonce-t-il.

Le préfet demande donc au maire de Stains de faire disparaître la mention “violences policières” de la fresque murale explique le syndicaliste.

“Il y a une différence entre la liberté d’expression et que ce soit cautionné par un élu de la République. Et c’est ce qui a ulcéré tous nos collègues. Le maire de Stains ne pouvait ignorer cette phrase, et de lui-même, il aurait dû se rendre compte qu’il y avait un problème dans cette phrase qui était lourde de sous-entendu”, affirme-t-il.

Mise en garde d'Assa Traoré

Au même moment à Stains face à la fresque bleue Assa Traoré met en garde contre une atteinte à la liberté d'expression.

“Si cette phrase disparaît, si une lettre disparaît, c’est un appel à la haine, c’est un appel à la violence, c’est un appel au non-respect de nos morts dans les quartiers populaires. Le seul responsable, ce sera le syndicat de police Alliance”, appuie-t-elle.

Elle ajoute que le comité pour Adama restera mobilisé pour éviter toute dégradation de cet hommage à son frère. 

Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours