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Police-Justice

Fusillade à Rennes: un potentiel lien avec le trafic de stupéfiants, les CRS déployés dans les rues

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Deux jours après la fusillade qui a fait 4 blessés, jeudi, dans les rues de Rennes, en Ille-et-Vilaine, quatre personnes ont été placées en garde à vue et un important dispositif a été déployé dans les rues.

Les forces de l'ordre quadrillent les rues de Rennes, deux jours après la fusillade survenue en plein cœur de la ville bretonne. Au total, quatre personnes ont été blessées et le pronostic vital de l’une d’entre elle est engagé.

Quatre suspects ont été arrêtés quelques heures à peine après les faits dont la chronologie est désormais connue. Vers 17h15, à l'ouest de Rennes, un véhicule percute un jeune italien d'une vingtaine d'années. Des tirs éclatent et ses occupants reviennent prendre en photo la victime au sol.

Un lien avec le trafic de stupéfiants ?

Quelques minutes plus tard, cours Kennedy, trois hommes descendent de la voiture et ouvrent le feu à l’intérieur d’une sandwicherie sur trois jeunes âgés de 18 à 27 ans. La peugeot 2008 est ensuite retrouvée en feu deux heures plus tard par les gendarmes. À proximité, un homme de 20 ans est immédiatement interpellé.

Pour retrouver ses complices présumés, les enquêteurs s’intéressent à un appartement, qui serait le possible lieu de repli des tireurs. Vers minuit et demi, l’assaut est donné pour pénétrer dans le logement. Trois jeunes, âgés de 21 à 23 ans, sont arrêtés par les policiers du RAID.

Les quatre jeunes hommes sont originaires de Paris, Marseille et Tours. Ils ont été interpellés dans un quartier populaire de Rennes, touché par le trafic de stupéfiants.

Place désormais aux enquêteurs de la police judiciaire de Rennes pour établir avec certitude si cette fusillade, qui a fait quatre blessés, est bien liée au trafic de stupéfiants.

Un important dispositif déployé à Rennes

"La guerre que nous menons contre le narco-trafic n'admet aucune relâche et aucune faiblesse. Elle sera longue et difficile, mais nous la gagnerons, à Rennes comme ailleurs", a réagi sur X le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, indiquant qu'une compagnie de CRS envoyée jeudi "restera sur place aussi longtemps que nécessaire".

La maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré a indiqué dans un communiqué, après de "nouveaux échanges" avec Bruno Retailleau, s'êtré "assurée que la CRS 82 reste déployée dans le quartier. La CRS 56 prendra le relai ce week-end (...) Ce déploiement de force est indispensable dans le moment de tension".

"J'ai voulu venir ici dès aujourd'hui pour dire toute la fermeté et toute la volonté qui est celle de l'Etat pour mettre fin à ces agissements criminels dont certains quartiers de Rennes sont victimes depuis plusieurs mois", a déclaré à la presse le préfet d'Ille-et-Vilaine Amaury de Saint-Quentin, venu saluer vendredi après-midi les policiers de la CRS 82 sur la dalle Kennedy, avant de prôner la "tolérance zéro".

Constance Bostoen et TRC