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Police-Justice

Gifle à Manuel Valls: "si on avait jugé ce garçon dans 6 mois, on aurait peut-être pas le même résultat"

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24 heures après les faits, Nolan est déjà condamné. Ce Breton de 18 ans, auteur de la gifle à Manuel Valls, a écopé, mercredi soir, une peine de 105 heures de travaux d’intérêt général. Clarisse Taron, présidente du syndicat de la Magistrature a réagi au micro de Bourdin Direct jeudi matin.

Le lendemain de sa gifle envers Manuel Valls, Nolan était déjà condamné. Une condamnation rapide, puisqu'il a accepté la procédure du plaider coupable: trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général et un euro symbolique. C'est donc une condamnation très rapide qui surprend Clarisse Taron présidente du syndicat de la Magistrature.

"Etait-il absolument nécessaire de juger cette affaire dans les 24 heures après les faits? Ça pose la question de toutes les procédures d’urgence dans ce pays. On a l’impression que la justice - qui sait être lente et on le lui reproche à juste raison - s’emballe quelquefois et qu’elle s’emballe comme par hasard dans une affaire comme celle qui concerne Manuel Valls. J’imagine que l’idée de la comparution immédiate dans cette affaire ou en tout cas du jugement en urgence, c’est de répondre au trouble soulevé par cette affaire. Est-ce que ce n’est pas un non-événement? Moi je pense en tout cas que toute procédure d’urgence fait juger dans l’émotion, et que si on avait jugé ce garçon dans six mois quand peut être Manuel Valls ne serait plus rien, on n'aurait peut-être pas le même résultat qu’aujourd’hui".

Bourdin Direct avec A. Benyahia