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Guillaume Larrivé veut auditionner Ismaël Emelien, conseiller spécial d'Emmanuel Macron

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Invité de RMC ce jeudi, le co-rapporteur de la commission d'enquête parlementaire Guillaume Larrivé (LR) estime que l'on n'est qu'au "début de l'affaire Macron-Benalla". Il veut interroger Ismaël Emelien, qui selon les informations de BFMTV, aurait visionné les images fournies à Alexandre Benalla.

Guillaume Larrivé n'a pas du tout l'impression que l'affaire Benalla se tasse. Bien au contraire. Le co-rapporteur de la commission d'enquête parlementaire à l'Assemblée nationale estime que l'on n'est qu'au début d'une affaire qu'il nomme même "Macron-Benalla".

Guillaume Larrivé ne semble qu'avoir très peu apprécié la sortie du silence d'Emmanuel Macron qui assure être "le seul responsable" de cette polémique et qui demande non sans provocation à ce qu'on "vienne le chercher". Invité d'Apolline de Malherbe ce jeudi matin sur RMC, il s'est ému du comportement du président de la République ces derniers jours.

"Il a installé un système qui se croit tout permis, une bulle qui se croit au dessus des lois"

"Ce qui est clair c'est qu'Emmanuel Macron veut étouffer la commission d'enquête (...). Je crois que, depuis un an, il a installé un système qui se croit tout permis, une bulle qui se croit au dessus des lois."

Il estime que le président de la République bloque les travaux de la commission d'enquête au travers de sa majorité à l'Assemblée nationale.

"Ca se passe très mal à l'Assemblée. La majorité En marche fait tout pour m'empêcher d'auditionner les personnes que je souhaite auditionner."

Il annonce vouloir auditionner Ismaël Emelien, conseiller spécial du Président

Au vu des dernières évolutions de l'enquête, il annonce d'ailleurs qu'il souhaite auditionner un nouveau protagoniste dans cette affaire. 

"Mon seul objectif est de faire la vérité. Je vous annonce d'ailleurs que je vais demander aujourd'hui que la commission d'enquête de l'Assemblée auditionne Ismaël Emelien, conseiller spécial d'Emmanuel Macron, dont on apprend qu'il aurait été en possession de bandes vidéos qui ont été remises à M. Benalla par des policiers mis en examen. C'est un nouvel élément qui appelle un travail très sérieux dans la durée. Je n'accepterai pas que les travaux de l'Assemblée nationale soit empêchés."

Le co-rapporteur de la commission d'enquête annonce également qu'il a été très surpris de l'audition de Patrick Strzoda, directeur du cabinet du président, qui aurait donné des versions différentes au Sénat et à l'Assemblée nationale selon lui, notamment concernant la retenue de salaire d'Alexandre Benalla. 

"Je souhaite que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entende une nouvelle fois Patrick Strzoda. Il a dit à l'Assemblée nationale que M. Benalla avait fait l'objet d'une sanction avec retenue de salaire en mai. Et hier (mercredi), il a dit quelque chose de totalement contradictoire. Je veux qu'il s'explique. A-t-il oui ou non fait l'objet d'une sanction avec retenue de salaire ? Ce n'est pas du tout la même base légale, pas du tout la même chose".
James Abbott avec Bourdin direct