Il découvre une centaine de squelettes dans son jardin en voulant creuser une piscine

Une histoire à peine incroyable. Un auditeur nous a écrit car il découvert un cimetière dans son jardin. Antoine, qui vit à Badens (Aude), près de Carcassonne a acheté il y a deux ans une maison qui est en fait un ancien presbytère dans un petit village.
Tout va bien, jusqu'au moment où il veut creuser une piscine dans son jardin. Et là, il découvre des centaines de squelettes à quelques centimètres du sol comme nous avons pu le constater sur place.
"Il y a des squelettes partout ! Il y a plus de squelettes que de terre. Les autorités compétentes sont toutes venues et depuis on en est au même point, rien n'a bouge. Ca va faire deux ans maintenant. Je suis tout seul"
Mais d'où viennent ces squelettes?
En fait la maison est juste à côté de l'église. Tout autour c'est l'ancien cimetière communal. Et des tombes autour d'une église, c'est assez classique.
Sauf qu'Antoine n'en savait rien. Il a l'impression de s'être fait berner par l'Eglise qui selon lui était forcément au courant. Alors nous on a posé la question à Jean-François Bourdeyroux, l'économe du Diocèse. C'est lui qui était responsable de la vente.
"J'étais surpris de l'apprendre. Maintenant il n'est pas rare en france de trouver des ossements près d'une église si on creuse la terre. On a été surpris, mais pas complètement surpris.
On a vendu un bien conformément à tout ce qui est prévu par la réglementation française. Maintenant c'est de la culture générale."
En clair, selon lui, Antoine aurait dû deviner qu'il y avait un cimetière, avec peut-être un peu de mauvaise foi.
On l'a donc mis en contact avec un juriste David Druon qui travaille beaucoup avec nous. Il va mettre en demeure l'église pour vice caché. Et puis on a contacté la Direction générale des affaires culturelles d'Occitanie.
La Drac nous a expliqué que pour pouvoir "débarrasser' le jardin il fallait d'abord des fouilles archéologiques, que ça a un coût. Il va falloir sortir le chéquier. Mais la Drac qui dépend de la préfecture nous a promis qu'elle n'allait pas laisser Antoine dans cette situation pendant des mois. Donc ça devrait bouger très prochainement, on l'espère... Car théoriquement Antoine n'a pas le droit de toucher aux ossements.
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