Il lance une cagnotte pour le "pire commissariat" de France: "On voit que les policiers sont mal-aimés"

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Gauthier, habitant de Coulommiers (Seine-et-Marne), a l'origine de la cagnotte, dont le montant était ce mercredi de 427 euros.
"Ce n'est pas pour défendre le commissariat, c'est pour montrer à l'Etat que nous, citoyens, nous rendons compte d'un certain mal être dans les commissariats ou les gendarmeries, et que nous parvenons à nous mobiliser. C'est une façon de faire parler de ce problème de manque de moyens dans la police. C'est vraiment une initiative citoyenne, j'ai une connaissance dans la gendarmerie dans les Yvelines, mais c'est tout.
"Personne ne voudrait travailler dans de telles conditions"
Je suis déjà aller au commissariat deux fois pour des dépôts de plaintes. L'imprimante ne marchait pas à l'étage et la policière qui a pris la plainte a dû aller au rez-de-chaussée. On voyait bien que le lieu n'était pas propre, qu'il n'y avait pas de place et que tout le monde était entassé. Et les policiers ne s'en cachaient pas. Mais je n'avais pas vu l'ampleur des dégâts. J'ai réalisé en voyant les photos du syndicat de police qui a classé le commissariat de Coulommiers comme étant le pire de France. C'est complétement hallucinant. On aime tous pouvoir travailler dans des endroits convenables. Personne ne voudrait travailler dans de telles conditions, c'est honteux. Pourtant, Coulommiers n'est pas une ville pauvre, c'est une grande et belle ville avec beaucoup de commerces, on ne s'attend pas à ça.
On a des retours positifs pour notre initiative, mais en majorité ce sont des retours négatifs. Des gens disent: 'On paie déjà des impôts, des contraventions, ils n'ont qu'à le faire eux-mêmes'… des arguments un peu enfantins et irréfléchis. Nos impôts servent aussi pour la recherche médicale et il y a quand même des dons pour ça. Donc cet argument ne tient pas selon moi.
"Les gens disent: 'On paie déjà des impôts'"
On voit que les gendarmes et les policiers ne sont vraiment pas aimés en France, même si je ne pensais pas à ce point. Je ne me suis jamais retrouvé face à des policiers après une bêtise, mais quand on voit la voiture de police incendiée et les policiers frappés, ça me met hors de moi. C'est une profession décriée, mais on ne se rend pas compte de tout ce qu'ils font pour nous.
On ne sait pas encore exactement ce que l'on va faire de la cagnotte. A la fin, j'irai en mairie ou j'irai les voir directement. Ce sera soit un chèque, soit une machine à café ou une imprimante. Cela dépendra aussi de ce qu'ils peuvent accepter. On ne s'est pas fixer d'objectif: 500 ou 1.000 euros ce serait déjà bien. On a peu de participants mais certains donnent beaucoup, alors qu'on pensait que ce serait le contraire, plus de participants avec des petites sommes. Il y en a qui ont donné 100 euros."