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Ils revendaient en ligne des pesticides interdits en France: trois suspects au tribunal

Épandage de pesticides sur un champ de salades.

Épandage de pesticides sur un champ de salades. - Philippe Huguen - AFP

Dans le Vaucluse, trois personnes vont être jugées pour avoir revendu des pesticides interdits en France.

Ils pensaient avoir trouvé une bonne combine pour se faire de l’argent… mais ce sont eux qui risquent de le payer cher au tribunal. Dans le Vaucluse, trois suspects vont être jugés pour avoir revendu des pesticides totalement interdits.

Ils n’ont rien à voir avec le milieu phytosanitaire… Il y en a un qui est informaticien, les deux autres sont intérimaires. Mais en 2019, ils ont l’idée de s’associer et de proposer à la vente du désherbant et d’autres pesticides interdits en France, évidemment sans autorisation. De la vente en ligne sur des sites de petites annonces et même sur un grand portail de e-commerce ayant pignon sur rue.

RMC Police-Justice : Trois suspects dans le Vaucluse vont être jugés pour avoir revendu des pesticides totalement interdits - 08/09
RMC Police-Justice : Trois suspects dans le Vaucluse vont être jugés pour avoir revendu des pesticides totalement interdits - 08/09
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Des milliers d’euros de bénéfices

En résumé, ils prenaient les commandes de particuliers, de jardiniers amateurs… Ils encaissaient les paiements et se fournissaient en Espagne, d’où les produits étaient directement envoyés aux clients français. D’après les enquêteurs, plus de 660 transactions auraient eu lieu, au moins 2.400 litres de pesticides illégaux vendus. Avec, à la clé, des milliers d’euros de bénéfices pour les suspects.

Mais leur business florissant a subi un coup d’arrêt en 2021, racontent nos confrères de La Provence. C’est un "lanceur d’alerte" qui les a dénoncés en voyant passer l’une de leurs annonces pour un produit contenant du glyphosate. Les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité s’en sont emparés et ont permis de démasquer les suspects, qui seront donc jugés mardi prochain. Ils risquent jusqu’à deux ans de prison et 300.000 euros d’amende.

Guillaume Biet