Ils sont là pour tuer du flic: à Toulouse, l'inquiétude des forces de police pour l'acte 11 des gilets jaunes

La Ville Rose, est un des hauts lieux de la contestation des "gilets jaunes" depuis 11 samedis consécutifs. Un nouveau rassemblement est prévu en début ce samedi en d'après-midi, à 14 heures, ce qui inquiète les forces de police toulousaines.

Seront-ils 10.000 manifestants comme samedi dernier dans les rues de Toulouse? En tout cas, les forces de l'ordre sont au rendez-vous: plusieurs centaines de fonctionnaires de police ou gendarmes pour contrer les 500 casseurs qui s'infiltrent régulièrement dans les cortèges toulousains et dont les cibles favorites sont les banques ou les vitrines de certains commerçants du centre-ville.

"La répétition des manifestations le samedi a pour effet de tarir la clientèle du centre-ville"

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc va recevoir des "gilets jaunes" ce samedi matin, à leur demande, "pour renouer le dialogue". Il leur demande de ne plus manifester le samedi et de s'exprimer dans le cadre du grand débat.

"Je note avec satisfaction que les manifestations des femmes "gilets jaunes", le dimanche, se déroulent dans le calme et permettent de concilier droit inaliénable de manifester et non-violence. La répétition des manifestations le samedi a pour effet de tarir la clientèle du centre-ville. Elle met en danger l’activité économique et la viabilité de nombreux commerces du centre-ville, pour lesquels je proposerai que la mairie de Toulouse décide un plan de soutien de près d’un million d’euros lors d’un conseil Municipal extraordinaire, le 8 février prochain", explique-t-il.

"Il y a des gens qui viennent là uniquement pour casser et s’en prendre aux forces de l'ordre"

Mais le nouveau rassemblement prévu en début d'après-midi, à 14 heures, à Toulouse et engendre de nouvelles inquiétudes pour les forces de police. Christophe Marin est secrétaire général adjoint de SGP Police dans le département de la Haute-Garonne.

"Il y a des gens qui viennent là uniquement pour casser et s’en prendre aux forces de l’ordre. Toulouse fait partie des villes où il y a le plus de personnes mobilisées après Paris. Il faut être de plus en plus vigilant dans le sens où on sait que les personnes qu’on a en face sont de plus en plus décidées à en découdre avec les forces de l’ordre. Ces personnes sont équipées, armées de haches, d’armes de différentes catégories et sont là vraiment pour blesser et même tuer du flic".

Jean-Wilfrid Forquès (avec Caroline Petit)