Incendie à Courchevel: le suspect interpellé ne se serait pas remis d'une rupture amoureuse

INFORMATION RMC - Selon des sources proches de l'enquête, un des départs de feu se situerait devant la porte de l'appartement de l'ex-petite amie du suspect.

Un homme suspecté d'être impliqué dans l'incendie qui a coûté la vie à deux personnes en janvier dans un immeuble de Courchevel en Savoie a été placé en garde à vue ce mardi par les gendarmes, selon des sources proches du dossier. 

Selon des informations RMC, l’incendie de la résidence serait lié à une rupture amoureuse que le suspect n’a pas supportée. Des sources proches de l’enquête nous indiquent que l'ex-petite amie du suspect était saisonnière à Courchevel depuis décembre 2018. L'un des départs de feu se situerait au niveau de la porte de l'appartement de l’ex du suspect. Celui-ci aurait appris, quelques jours avant l’incendie que celle-ci, avait un nouveau compagnon. Il cherche alors à la voir, mais elle refuse. 

La vidéo-surveillance de la nuit du 21 janvier de la station montre le mouvement du véhicule du suspect et notamment dans l'impasse qui mène au bâtiment dans les créneaux horaires du départ de feu, précise la même source. Une arme qui avait été retrouvée au pied du bâtiment après les faits appartient par ailleurs au suspect. Il l'aurait utilisée pour frapper juste avant l'incendie un autre saisonnier. L'ADN de ce dernier a été découvert sur le pistolet, toujours selon nos informations.

Connu des services de police

Cet homme, né en 1997 Algérie, est connu des services de police pour de multiples délits, tels que vol, recel, trafic et usage de stupéfiants ou encore conduite sans permis. Il avait été arrêté début mars à la frontière franco-espagnole dans le cadre d'une autre affaire, pour laquelle il avait été condamné à 8 mois de prison. L'homme était depuis incarcéré à Perpignan et il a été extrait de sa cellule ce mardi matin pour être entendu.

L'enquête a pu déterminer que le feu s'était déclaré au deuxième étage de cet ancien hôtel où logeaient une soixantaine de saisonniers travaillant pour un groupe hôtelier, avant de se propager au troisième étage, où avaient été découverts les deux corps. Les autopsies ont conclu à "une mort par asphyxie". La piste criminelle est "sérieusement examinée". L'incendie avait également fait une vingtaine de blessés dont 4 graves.

Gwenaël Windrestin avec Guillaume Descours