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Incendie du domicile de Richard Ferrand: "Les vitres ont explosé, la maison est pleine de suie", témoigne un voisin

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- - Fred TANNEAU / AFP

L'enquête après la tentative d'incendie du domicile de Richard Ferrand se poursuit. La piste criminelle ne fait pas de doute. Pour les voisins du couple, c'est le choc et l'incompréhension.

"Une limite a été franchie". Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est revenu dans le Journal du Dimanche sur la tentative d’incendie de son domicile. Il s’inquiète notamment pour la santé démocratique du pays alors que les actes violents envers les parlementaires se multiplient depuis plusieurs mois. 

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a, de nouveau, appelé au calme hier. "Peut-être qu'il est temps d'arrêter la violence, peut-être qu'il est temps d'arrêter la mise en cause systématique des représentants de la démocratie et de nos forces de l'ordre".

L’enquête sur la tentative d’incendie a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Châteaulin. Selon le procureur de la République de Brest: les auteurs ne semblent pas avoir eu la volonté de mettre le feu à la maison, le foyer ayant été placé à l'extérieur de la maison. 

"La maison est pleine de suie"

C’est un voisin proche du président de l'Assemblée nationale qui a donné l'alerte. Il était venu ouvrir la résidence secondaire de l'élu à un chauffagiste venu effectuer des réparations. C’est là qu’il avait constaté le sinistre. Les flammes ont ravagé toute la grande baie vitrée du salon donnant sur le petit jardin.

"Les vitres ont explosé, l’entourage en aluminium a été déformé. La maison toute noire, pleine de suie par terre, sur les murs. C’est un choc quand même quand vous voyez ça", confie le voisin. 

La piste criminelle ne fait pas de doute

Lors de leur inspection, les gendarmes ont trouvé un résidu de couverture brûlée, un bâton enroulé d’un chiffon et un pneu en partie calciné. C’est la deuxième fois que la résidence secondaire de Richard Ferrand est vandalisée déplore Sophie une voisine.

"Richard et Sandrine, ils ont deux petites filles. Je trouve quand même dommage qu’on fasse l’amalgame entre vie d’élus et vie privée. Malheureusement maintenant on ne les voit plus à cause de gens comme ça qui ont saboté leur maison. C’est dégueulasse", explique-t-elle. 

Pour les enquêteurs, la piste criminelle ne fait aucun doute. Expertises et analyses sont en cours. En attendant, une patrouille de gendarmes quadrille le petit chemin menant à la maison.

Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours