Insultes contre Emmanuel Macron: que risquent les trois personnes jugées en septembre prochain

Emmanuel Macron lors de son bain de foule à Sélestat. - AFP
Trois personnes seront jugées en septembre pour des doigts d'honneurs et des insultes envers Emmanuel Macron lors du déplacement du chef de l'État, en Alsace, à Sélestat, mercredi 19 avril dernier. Ces trois personnes avaient été placées en garde à vue, selon le journal L'Alsace. Aucun n'a d'antécédent judiciaire et ils comparaitront sur reconnaissance préalable de culpabilité pour outrage sur personne dépositaires de l'autorité publique.
Ces trois personnes encourent au maximum 15.000 euros d'amende et un an de prison. Des peines maximales qui, dans les faits, sont rarement atteintes. D'abord, parce que les poursuites judiciaires sont en réalité assez inhabituelles et quand en revanche il y en a, les condamnations sont, bien souvent, largement inférieures.
30 euros d'amende pour le "casse-toi pauvre con" contre Sarkozy
En 2021, un homme a été condamné à 1.000 euros d'amende avec sursis pour avoir insulté Emmanuel Macron. C'était même seulement 30 euros -toujours avec sursis- pour le celébre "casse-toi pov'con" contre Nicolas Sarkozy.
Depuis 2013, le président de la République est considéré par la loi comme un simple représentant de l'autorité publique, c'est-à-dire un fonctionnaire comme les autres. En revanche, la justice est beaucoup plus sévère en cas de violence: il y a un an et demi un homme a été condamné à quatre mois de prison ferme, pour avoir giflé le chef de l'Etat.