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Isère: l'alerte enlèvement levée pour Eya, toujours pas retrouvée

Un équipage de police, le 21 octobre 2022. (illustration)

Un équipage de police, le 21 octobre 2022. (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

L'alerte enlèvement a été levée ce vendredi matin après la disparition d'Eya, 10 ans, dans l'Isère. La petite fille n'a pas encore été retrouvée.

Fin de l'alerte enlèvement pour Eya. Le ministère de la Justice annonce ce vendredi matin que le parquet de Grenoble a mis fin à l'alerte enlèvement. Enlevée par son père ce jeudi dans l'Isère, la fillette de 10 ans n'a pas été retrouvée, mais les recherches se poursuivent. "L’enquête se poursuit et les éléments recueillis grâce à cette alerte sont en cours d’exploitation", indique la direction centrale de la police judiciaire. Depuis que l’alerte enlèvement a été créée en 2006, c’est la 28e fois qu’elle déclenchée. Et c’est la 3e fois que l’alerte est levée avant que l’enfant ne soit retrouvé.

Des services en alerte dans les pays étrangers

"Il a été mis fin à l’alerte enlèvement mais l’enquête se poursuit bien évidemment, Eya n’ayant pas encore été retrouvée, explique également le procureur de Grenoble à RMC. La police judiciaire chargée de l’enquête a reçu environ 70 messages dont certains sont encore en cours d’exploitation. Les services de police européens et les magistrats de liaison français en poste dans les pays dans lesquels le père est susceptible de se rendre sont en alerte. Une information judiciaire sera ouverte dans la journée afin d’obtenir la délivrance de mandats d’arrêt."

Comme révélé par RMC, Eya a été enlevée ce jeudi matin par son père à Fontaine (Isère), vers 08h15 pendant qu'elle marchait avec sa mère dans la rue, devant un établissement scolaire.

Le père, âgé de 53 ans, "et un complice encagoulé" ont "gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille", avait détaillé jeudi le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.

La photo de la fillette et du père ainsi que son identité avaient été diffusées dans l'alerte enlèvement. L'immatriculation de la Peugeot 306 au volant de laquelle il est susceptible de circuler, également.

La mère aspergée de gaz lacrymogène

Dans un témoignage au Dauphiné Libéré, la mère a expliqué qu'elle se rendait à pied avec sa fille à l'école après avoir trouvé un pneu de sa voiture à plat pour la deuxième fois en deux jours.

Selon son récit, elles ont soudain été bloquées par un véhicule, à l'intérieur duquel elle dit avoir reconnu le père de l'enfant.

Pendant que le conducteur l'aspergeait de gaz lacrymogène, son "ex-mari a attrapé (l'enfant) par les cheveux et l'a fait monter de force sur la banquette arrière avec lui", a-t-elle encore affirmé, disant craindre qu'il ne l'emmène à l'étranger.

L'enfant, née en Tunisie où la mère était partie faire ses études et s'est mariée en 2012, a la double nationalité franco-tunisienne. La mère est rentrée en France avec sa fille en 2017, selon le Dauphiné Libéré.

LP avec GB