RMC
Police-Justice

Isère: le père de la jeune Eya, enlevée en mai, mis en examen à Grenoble

Police (illustration)

Police (illustration) - Loïc VENANCE / AFP

Un mois et demi après l'enlèvement d'Eya à Fontaine (Isère), à la suite duquel une alerte enlèvement avait été déclenchée, son père et un complice ont été mis en examen. Les deux ont été placés en détention provisoire.

Le père de la jeune Eya, 10 ans, qui avait été enlevée pendant une trentaine d'heures à la fin du mois de mai en Isère avant d'être retrouvée au Danemark, a été mis en examen avec un complice, a annoncé jeudi le parquet de Grenoble.

Le 7 juillet, il a été mis en examen pour "soustraction d'enfant par ascendant des mains de la personne chargée de sa garde", "violences aggravées", "violences sans incapacité sur un mineur de 15 ans" et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur de Grenoble Eric Vaillant.

Le 23 juin, l'ami du père de la fillette a quant à lui été mis en examen pour "complicité de soustraction d'enfant", "violences aggravées" et "violences sur mineur de 15 ans sans incapacité", avant d'être également placé en détention provisoire.

Retrouvée au Danemark

Eya, scolarisée en CM2, avait été enlevée le 25 mai pendant qu'elle marchait avec sa mère sur le chemin de son école de Fontaine, en banlieue de Grenoble. Selon le parquet, le père "et un complice encagoulé" avaient "gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille" avant de s'emparer de l'enfant.

Une trentaine d'heures après son enlèvement, la fillette avait été retrouvée à Rodbyhavn, à une centaine de kilomètres au sud de Copenhague, point de passage de ferries en provenance d'Allemagne, où les ravisseurs avaient pu être interpellés. L'enfant avait pu rentrer en France avec sa mère trois jours plus tard.

Au moment de l'enlèvement, une information judiciaire avait été ouverte, notamment pour violences aggravées envers la mère de l'enfant, ainsi que pour soustraction par ascendant et complicité, et un mandat d'arrêt européen avait été diffusé.

Le dispositif alerte enlèvement déclenché

Éric Vaillant avait alors précisé que la remise des deux suspects aux autorités françaises pourrait prendre "de quelques jours à plusieurs semaines".

Une alerte enlèvement avait aussi été diffusé en France avec les photos de la fillette et du père ainsi que son identité.

Avant l'arrestation des suspects, le procureur avait indiqué que les éléments en possession des enquêteurs laissaient penser que le père, son complice et l'enfant étaient partis à l'étranger. Il mentionnait comme "destinations possibles" la Suède et la Tunisie, pays correspondant à la double nationalité du père, âgé de 53 ans.

AB avec AFP