"Je n'ai pas réussi à dormir": les Strasbourgeois sous le choc

Pas de marché de Noël aujourd'hui, des parents invités à garder les enfants à la maison, les rassemblements sur la voie publique interdits et une ville quadrilée... Voici Strasbourg, au lendemain de l'attentat qui a fait au moins 3 morts et 13 blessés mardi soir, dont 8 graves.
Le tireur est toujours recherché activement par les forces de l'ordre. Dans les rues de la ville, les Strasbourgeois sont encore sous le choc.
Confiné dans la salle de basket de Strasbourg avec 5.000 personnes mardi soir, Benoît est rentré chez lui mais il n'a pas pu fermer l'oeil de la nuit.
"Je n'ai pas réussi à dormir. Trop choqué, trop d'émotions. Du coup je me ballade un petit peu je prends l'air. Je me dis que c'est irréel quand je vois les images à la télé, je vois ma ville, on se dit qu'on aurait pu y passer. Evidemment ça turbine, on se dit que ça peut arriver n'importe quand à n'importe qui."
"Quand un taré a envie de faire un carnage, il le fait"
Nous avons également rencontré Franck qui comme de nombreux habitent tentent de comprendre.
"On est surpris car je crois que la ville et la préfecture avaient mis pas mal de moyens dans la sécurité. on a du mal à comprendre comment un type avec une arme a pu passer à cette heure-là. Quand un taré a envie de faire un carnage, il le fait."
Strasbourg se réveille quadrillé par les forces de l'ordre au milieu des décorations de Noël. Un jour de deuil a été décrété par la mairie.