RMC
Police-Justice

"Je savais où me fournir": le témoignage d’un ex-usager de la médiathèque de Nîmes, devenu fumeur

placeholder video
Dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, un auditeur nîmois a témoigné sur le quartier Pissevin, où la mairie a décidé de fermer la médiathèque jusqu’à nouvel ordre en raison des menaces et des agressions commises par des dealers.

Un "électrochoc" pour pousser l’Etat à réagir. C’est l’intention exprimée par la mairie de Nîmes, après sa décision de fermer jusqu’à nouvel ordre la médiathèque du quartier Pissevin, où des dealers menacent et agressent verbalement des agents municipaux. "On voit bien que ces problèmes de deals sont en train de gangréner de nombreux territoires en France et créent de l’insécurité qui touche tout le monde et qui empêche les services publics d’exercer", explique l'adjoint à la mairie de Nîmes, Pascal Gourdel, dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story.

Solco, un auditeur RMC de Nîmes (27 ans), fréquente ce quartier depuis longtemps. Il venait emprunter des livres et y retourne désormais en tant que client des dealers. "La médiathèque, je l’ai connue étant petit, en tant que jeune enfant qui allait chercher son livre tous les mercredis, raconte-t-il dans ‘Apolline Matin’. J’ai découvert le côté obscur de ce quartier, j’en ai vite compris la finalité. Quand j’ai été à l’âge de vouloir fumer des joints, je savais où aller me fournir. Je savais très bien qu’il fallait que j’aille au quartier Pissevin, à côté de la galerie et de la bibliothèque. Je devais avoir 17-18 ans quand j’ai commencé à fumer. C’est un problème qui dure depuis dix ans. Quand la mairie dit qu’il faut créer un électrochoc pour l’Etat, fermer la médiathèque, le seul côté culturel du quartier, ce n’est pas la solution."

"Comme un centre commercial"

"Il a entièrement raison, répond l'adjoint à la mairie de Nîmes, Pascal Gourdel. L’électrochoc, c’est parce que la maladie y était depuis de nombreuses années. Ça n’a fait que s’accentuer." Selon ce consommateur, à qui "c'est arrivé" de revenir acheter de la drogue dans le quartier, "ça s’est organisé", même. "C’est paradoxal, mais on a l’impression que c'est un centre commercial, explique Solco. C’est tagué partout sur les murs, avec les prix de tout ce qu’ils peuvent vendre. C’est impressionnant comme l’organisation est bien faite."

LP