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Jessy, CRS présent sur les Champs-Elysées: "La prochaine manif' ce sera quoi? Les armes à feu?"

Jessy, brigadier-chef CRS et délégué Unsa Police, était sur les Champs-Elysées avec sa compagnie samedi et s'inquiète de l'escalade de la violence en marge des manifestations des "gilets jaunes".

Des violences et une inquiétude qui monte. Emmanuel Macron est allé constater les dégâts dimanche à Paris au lendemain des violences apparues en marge de la manifestation des gilets jaunes sur les Champs-Elysées. le président est confronté à une crise politique majeure, et a demandé à son Premier ministre de recevoir les chefs de partis politiques et une délégation des "gilets jaunes" à partir de lundi.

Car l'inquiétude gagne aussi les rangs des membres forces de l'ordre qui ont été violemment pris à parti à Paris mais aussi à Toulouse. Jessy, brigadier-chef CRS et délégué Unsa Police, était sur les Champs-Elysées et a fait part de son inquiétude sur RMC et BFMTV.

"On ne voyait même plus notre collègue à 50 centimètres de nous"

"On reçoit des palissades de chantier, des bancs publics, des extincteurs des pièces de fer forgé, ça n'a pas arrêté."

Les scènes de violences ont débuté vers 9h du matin à Paris, mais les problèmes se sont accentués ensuite en fin d'après-midi.

"Le problème ça a été à la tombée de la nuit. Ils envoyaient des fumigènes, nous des grenades lacrymogènes et du coup on ne voyait même plus les projectiles arriver. On ne voyait même plus notre collègue à 50 centimètres de nous."

"Je n'ai jamais vu ça en vingt ans de carrière"

Jessy fait toutefois la distinction entre les gilets jaunes pacifistes et les casseurs et observe que ceux qui s'en sont pris à eux voulaient simplement "se faire du flic".

"Il y a un sentiment d'inquiétude quand même car arriver à cette violence extrême, je ne l'ai jamais connu. Pourtant ça fait plus de vingt que je suis dans le métier. La volonté était de se faire du flic. Ca n'avait rien à voir avec une manifestation de gilets jaunes pacifistes."

Et d'arriver à cette interrogation inquiétante pour la suite du mouvement. 

"Je me pose la question: la prochaine fois, ce sera quoi ? Ils vont arriver avec des armes à feu ?"
J.A. avec Bourdin direct