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"Gilets jaunes", violences, manifestations: vous nous avez donné votre opinion

Ce dimanche, vous nous avez appelé au 3216 pour nous donner votre sentiment sur le mouvement des 'gilets jaunes' et ses dérives.

> Francine, retraitée, ancienne infirmière libérale, 76 ans (Gironde)

"Je suis plus que choquée, je suis triste pour mon pays. Que les gens ne comprennent pas que plus ils demandent, plus il faut lever d'impôts, ça ne vient pas tout seul. L'argent n'arrive pas comme ça. Si on demande une aide, il y a une taxe qui arrive. Il faut voir les choses en face. Depuis 30 ans, les gens veulent tout, tout de suite. Ils veulent le dernier smartphone, le dernier grand écran, mais ce n'est pas possible.

On est dans un état de guerre à force de monter les uns contre les autres. Moi je suis d'une génération où on n'a pas eu la télévision tout de suite parce qu'on ne pouvait pas la payer! Les violences sont inadmissibles, on peut avoir toutes les revendications, mais on se met autour d'une table et on discute, mais ça les gens ne savent pas le faire".

> Angélique, infirmière, "gilet jaune" de la première heure (Aisne)

"Hier sur les Champs-Elysées, les forces de l'ordre tiraient des canons à eau, nous gazaient. On est arrivés à 8h, à 8h05, j'ai pris mon premier gaz lacrymogène. Je suis restée toute la journée dans le quartier. Pendant trois heures, ils nous ont gazé, alors qu'il n'y avait pas de violences. Au départ, c'était des 'gilets jaunes' pacifiques et puis des casseurs sont arrivés. Il faut rester mobilisées sinon on aura fait tout ça pour rien. Mais ils s'en foutent, ils ne nous écoutent pas".

> Nicolas (Indre-et-Loire)

"C'est un scandale. Ils ont tout cassé et c'est nous qui allons payer. Il y a d'autres moyens d'actions mais il faut y réfléchir. Un 'gilet jaune' sur internet a montré qu'il avait mis sous séquestre ses charges patronales, donc il est soumis à une amende, mais c'est une autre forme d'action. Les 'gilets jaunes' qui cassent ne sont pas tous des gens qui ont un ras-le-bol fiscal".

> Serge, 43 ans, ancien "gilet jaune" (Haute-Garonne)

"Il y a 15 jours, j'étais sur un rond-point, il n'y a pas eu de problème. Aujourd'hui, le mouvement s'est radicalisé. Il faut arrêter la violence. On est en train de décrédibiliser tout le monde, de faire un amalgame entre 'gilets jaunes' et casseurs. Ce que je trouve regrettable, c'est que les 'gilets jaunes' ne se soient pas retirés d'eux-mêmes pour laisser la police face aux casseurs. Je trouve que c'est un manque d'intelligence. Toute la casse, c'est nous qui allons la payer".

P.B.