Jet de grenade à Grenoble: la piste d'une vengeance privilégiée

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est en déplacement ce vendredi à Grenoble. Il doit s'entretenir avec le maire Eric Piolle. Une visite consacrée à la sécurité, deux jours après l'attaque à la grenade qui a fait une quinzaine de blessés mercredi soir dans un bar associatif du quartier du Village Olympique.
L'auteur de ce jet de grenade est toujours activement recherché par la police judiciaire. Les investigations se poursuivent sous le chef notamment de tentative de meurtre en bande organisée. La piste d'une vengeance d'un règlement de compte est privilégiée. Peut-être en lien avec une descente de police menée justement sur place le mois dernier pour démanteler un trafic.
Le gérant du bar déjà connu des services de police
Une cinquantaine d’enquêteurs de police et des douanes ainsi que le comité anti-fraude du département avaient mené cette descente pour contrôler les cinq bars associatifs du secteur. Bilan, 25 kilos de tabac de contrebande ont été saisis et trois personnes suspectées de blanchiment.
Alors, l’attaque à la grenade mercredi serait-elle liée à ce trafic perturbé ? C’est une hypothèse sérieusement étudiée. Un jet de grenade aux airs d’avertissement sanglant ou de règlement de compte par un homme encagoulé, silencieux et porteur d’un fusil d’assaut. Au cœur de l’enquête, le gérant du bar, déjà connu de la police, qui pourrait connaître le mobile de cette attaque.
L’enquête est désormais dirigée par la JIRS de Lyon, des magistrats spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée.