Jour J pour Nicolas Sarkozy: l'ancien Président à la barre au procès Bygmalion ce mardi
Journée cruciale pour l'ancien président de la République. Contrairement aux 13 autres prévenus de l'affaire (anciens cadres de l'UMP, de l'équipe de campagne ou de l'agence de communication Bygmalion...), Nicolas Sarkozy n'est poursuivi que pour le délit de "financement illégal de campagne électorale", pour lequel il encourt un an de prison et 3.750 euros d'amende.
Il est accusé d’avoir dépensé 42,8 millions d’euros pour sa campagne, quand la loi fixe un plafond à 22,5 millions. La justice lui reproche d'avoir signé un compte de campagne falsifié, sous-estimant largement les dépenses réelles.
Son audition cet après-midi est donc très attendue, mais sa position est particulière. Nicolas Sarkozy a tout fait pour ne pas être trop associé à ce procès. Il n'a assisté à aucune audience depuis près d'un mois, sa stratégie est de mettre le plus de distance possible entre lui et les autres prévenus qui risquent plus que lui dans ce dossier.
Pour la justice, les dérapages financiers sont bien la conséquence de ses décisions
Il pourrait d'ailleurs se faire représenter par son avocat mais il a toujours dit qu'il était à la disposition de la justice et qu'il ne se déroberait pas. Quoi qu'il en soit, sa défense est connue: l'ancien président a toujours répété qu'il n'avait pas été informé du système de fausses factures.
Au juge d'instruction, il a assuré avoir signé son compte de campagne sans en vérifier l'exactitude. Il affirme aussi n'avoir pas su que sa campagne dépassait le plafond de dépenses autorisées. Une affirmation qui ne convainc pas l'accusation, l'ancien candidat à sa réélection a organisé 44 meetings fastueux dépassant de 20 millions les plafonds légaux. Pour la justice, les dérapages financiers sont bien la conséquence de ses décisions.
>>> A LIRE AUSSI - Procès Bygmalion: "Il faut se demander à qui cela profite", lâche Jean-François Copé à la barre