L'IGPN saisie pour une interpellation émaillée de propos racistes et homophobes

4 collégiens estiment avoir subi verbalement de violentes insultes racistes lors d'une interpellation fin mai dans le Val-de-Marne.

L'IGPN, la police des polices, "va être saisie" après l'arrestation controversée le 26 mai dans le Val-de-Marne de quatre adolescents de 14 et 15 ans. Leurs 4 familles ont déjà porté plainte pour détention arbitraire et injures racistes.

Mardi 26 mai à Vitry-sur-Seine, quatre collégiens, dont trois d'origine maghrébine et africaine, font l'objet d'un contrôle de police alors qu'ils se trouvent dans un parc.

"Au début j'ai cru que ce n'était pas des vrais policiers"

Ils sont ensuite transportés au commissariat dans la voiture de la police municipale. C'est là qu'ils affirment avoir reçu des insultes homophobes et racistes.

"Ils nous ont dit : lui c'est un Maghrébin, il est con", "eux, c'est des Nègres, ils ne savent pas s'habiller", "vous êtes des pédés", racontent les collégiens. Les collégiens étaient identifiés comme étant les auteurs d’un vol à l’arrachée commis la veille. Sadi et Raphael nous racontent leur version:

"Il y en a un qui a dit: 'Les deux négros, les deux noirs tu les met ici'. Il y en a un qui m'a demandé: 'Tu es né où?', j'ai répondu à Châtillon et il m'a répondu que j'étais un con d'arabe et que c'était pas possible.
Au début j'ai cru que ce n'était pas des vrais policiers, je me disais que c'était des jeunes qui étaient déguisés. Vu comme ils nous parlaient c'était inadmissible."

"Il n'y a eu aucune violence et aucun propos raciste dans cette affaire"

Pour Reda Belhaj du syndicat SGP-Police Val-de-Marne c’est parole contre parole, il n’y a eu selon lui aucun incident.

"On dément fermement. Il n'y a eu aucune violence et aucun propos raciste dans cette affaire. J'ai eu les collègues au téléphone et ils ne comprennent pas. Avec le contexte actuel il faut faire très attention. On généralise en disant que le policiers sont violents et racistes, c'est très difficile."

Une plainte pour injures à caractère raciste et homophobe à été déposé par les parents des adolescents. L’IGPN la police des police est saisie de l’enquête.

Jean-Baptiste Bourgeon (avec J.A.)