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L214 porte plainte contre un abattoir dans la Loire: "Des animaux égorgés et dépecés vivants"

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L214 a déposé une plainte visant un abattoir dans la Loire et a publié des vidéos montrant des conditions d'abattage "déplorables" dans ce dernier. Le co-fondateur de l'association Sébastien Arsac a réclamé, sur RMC, un audit généralisé.

L'association de défense des animaux L214 a dévoilé des vidéos tournées dans un abattoir situé dans la Loire. Son co-fondateur Sébastien Arsac dénonce, jeudi sur RMC, "des conditions d'abattage absolument déplorables" et "des acharnements sur les animaux". Une plainte pour "cruauté, sévices graves et mauvais traitements" a été déposée par L214.

La viande issue de cet abattoir est pourtant distribuée dans les circuits bio et Label Rouge. L'association a donc également porté plainte pour "tromperie aux consommateurs", car elle devrait respecter la charte "réduction de la souffrance animale au moment de l’abattage". Le chroniqueur d'Estelle Midi, Banjamin Amar, parle, lui, d'images "insoutenables" sur lesquelles "des animaux sont égorgés et dépecés vivants".

Des bêtes encore inconscientes

Sébastien Arsac, co-fondateur de L214, pointe notamment du doigt "le système pour étourdir les cochons", qui est automatisé alors qu'habituellement "c'est fait par un opérateur avec une pince à la main". "On voit sur nos images que l'automatisme ne détecte pas forcément l'endroit où mettre les pinces", remarque-t-il. Cela a pour conséquence de ne pas les étourdir.

"Ils sont encore conscients au moment de l'abattage. Ils sont suspendus vivants. Il n'y a pas de contrôle de l'inconscience des animaux", souligne Sébastien Arsac.

"La réglementation est déjà très minimale, mais en plus quand elle n'est pas respectée, pas contrôlée, on a une souffrance supplémentaire qui arrive", insiste le cofondateur de L214. La militante associative Anne-Sophie Simpère dénonce, dans Estelle Midi, "les conditions d'abattage en général", qui sont "problématiques". "C'est une structure de production de viande qui est industrielle", ajoute-t-elle.

Une enquête lancée par la préfecture

Le co-fondateur de l'association Sébastien Arsac appuie ces propos: "Les animaux sont sensibles. Ils ont des comportements de fuite et de peur. À partir de ce moment-là, ils utilisent la violence ou des murs et des objets de contention pour les faire aller où ils ne veulent pas aller."

L214 réclame la fermeture immédiate de l'établissement, un audit "de tous les abattoirs de la région" et la publication des rapports, parce que cette affaire est la troisième concernant un abattoir de la Loire en cinq mois.

Viande bio et Label Rouge d’animaux maltraités : avez-vous encore confiance ? - 24/04
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De leur côté, les services de l’État de la Loire ont "tenu à exprimer leur vive préoccupation face aux éléments portés à leur connaissance", rappelant leur "engagement constant en faveur du bien-être animal". Enfin, la préfecture de la Loire a annoncé, mercredi, qu'elle allait diligenter des investigations après le dépôt de plainte de l’association.

TRC