Le comportement de Jean-Luc Mélenchon ne passe pas auprès des policiers
Jean-Luc Mélenchon sera entendu ce jeudi matin dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre, à l'Office de lutte contre la corruption. Le leader de la France Insoumise est visé par deux enquêtes préliminaires, l'une portant sur des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires au Parlement européen, l'autre sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017.
Des perquisitions ont eu lieu dans le cadre de cette affaire mardi, et tout ne s'est pas passé dans le calme et la sérénité. Pour les policiers, le comportement du député qui a fortement haussé le ton ne passe pas du tout.
"N'importe qui à sa place aurait été placé en garde à vue"
On a eu beau voir des policiers plein de sang froid sur les vidéos, face à Jean-Luc Mélenchon hystérique qui leur hurle au visage de le laisser passer ou encore qui les provoque : "Touche-moi, vas-y touche-moi", disait-il à l'un d'eux.
Plusieurs de ces fonctionnaires ne digèrent pas d'avoir été filmés en gros plan et ainsi pris à parti et bousculés. "N'importe qui à sa place aurait été placé en garde à vue, pour avoir poussé des fonctionnaires et un procureur de la République", affirment les syndicats de police.
"C'est du jamais-vu, digne des cités sensibles"
Et l'immunité parlementaire de Jean-Luc Mélenchon ne le protégeait pas à ce moment là puisqu'il était en flagrant délit. Mais les enquêteurs et le magistrat ont préféré ne pas envenimer les choses et couper court à la perquisition.
Une réaction aussi violente de la part de personnalités politique lors d'une perquisition, "c'est du jamais-vu", fait-on savoir du coté des enquêteurs financiers qui décrivent "une ambiance iréelle", "digne des cités sensibles".