Le maire d’Annecy veut “montrer des valeurs d’humanité” après l’attaque au couteau

Trois jours après l’attaque au couteau d’Annecy, la tension redescend petit à petit, notamment grâce aux nouvelles rassurantes données par la procureure de la République près du tribunal d’Annecy sur le sort des enfants victimes.
Ce dimanche, la municipalité organise un rassemblement citoyen sur le Pâquier, à quelques encablures du parc où l’individu a attaqué des enfants et des adultes à coups de couteau jeudi 8 juin.
Invité de la Matinale Week-End sur RMC, le maire d’Annecy, François Astorg, a fait part de son envie d’observer un rassemblement qui prouve que la vie reprend “ses droits”. Comme l’explique l’édile, “on attend aujourd’hui un moment de recueillement, de fraternité et de solidarité pour répondre à la barbarie”.
Le maire assure que ses administrés ont “besoin de se retrouver” après un moment de “doute, beaucoup d’émotion mais aussi beaucoup de colère par rapport à cet événement”.
"Une réponse" à la haine
La colère de certains s’est notamment faite ressentir dans des rassemblements de sympathisants d’extrême-droite organisés après l’attaque, afin de revendiquer une opposition ferme à l’immigration.
En réaction, le maire d’Annecy a estimé que ces rassemblements, ainsi que les messages de haine postés sur les réseaux sociaux, sont “très choquants”. L’organisation de la commémoration de ce dimanche à Annecy est d’ailleurs aussi “une réponse” à tout cela, a-t-il encore affirmé.
Au long de son interview au micro de Marguerite Dumont et de Matthieu Rouault, François Astorg a voulu rappeler que, seulement trois jours après les faits, “ce n’est pas le moment de la politique, mais le moment de se retrouver”.
“Il est important qu’on montre que nous avons des valeurs d’humanité, parce que c’est aussi l’humanité qui a été touchée. Quand on s’attaque à des enfants on s’attaque à l’humanité toute entière” a évalué François Astorg, maire (EELV) d’Annecy.
Admettant que “ce débat va arriver”, François Astorg a voulu faire preuve de retenue en affirmant que “chacun est libre d’avancer comme il l’entend”, concernant les accusations de reprise par différentes figures politiques comme Eric Ciotti ou Aurore Bergé.
“Je fais tout pour éviter de me prononcer sur le fond, ça viendra la semaine prochaine, la semaine d’après. Ce qui se passe sur les réseaux sociaux est parfois innommable. Je préfère qu’on se concentre sur notre recueillement”, a dit le maire d’Annecy.
François Astorg a d’ailleurs été soutenu par son confrère de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol, qui était aussi invité de la Matinale Week-End sur RMC. Le maire (PS) de Rouen a abondé dans le sens de l’édile d’Annecy, expliquant que leur rôle est de “rassembler et d’apaiser”.
“Je veux apporter mon soutien car il a été victime d’attaques ignobles sur les réseaux sociaux. Cela montre le climat du pays”, a déclaré Nicolas Mayer Rossignol.