Le nouveau projet de loi sur la "sécurité globale" veut protéger les policiers, l'opposition dénonce un risque sur la liberté d'informer

La proposition de loi sur "la sécurité globale", examinée depuis mercredi par les députés, fait déjà polémique. Des partis d'opposition et des associations comme Amnesty s'inquiètent du texte. Celui-ci déposé par la majorité propose notamment de pénaliser l’usage malveillant d’images de forces de l’ordre, ou tout autre élément d’identification des policiers et gendarmes en intervention.
L'objectif est de mieux protéger les forces de l'ordre en interdisant que leurs visages soient exposés notamment sur les réseaux réseaux. Une mesure pour lutter contre les agressions contre les policiers et gendarmes dont l'identité est révélée.
Des images utilisées dans des cas de violences policières
Cet article 24 prévoit un an de prison et 45.000 euros d'amende en cas de diffusion via n'importe quel moyen ou support du visage ou de tout autre élément d'identification d'un policier ou d'un gendarme dans le cadre de ses fonctions.
La mesure encore en discussion à l'Assemblée Nationale fait débat. Ses défenseurs affirment que la question n'est pas d'empêcher la diffusion des images de policiers ou gendarmes mais bien de flouter leurs visages. Pour ses détracteurs, cette mesure nuit à la liberté d'informer, ils rappellent que ces vidéos ont été maintes fois utiles pour dénoncer des violences policières.