Les drones-kamikazes, la nouvelle arme de Daesh qui inquiète la France

- - AFP
Le drone, nouvelle arme pour les terroristes? C’est le sens d’une note nationale envoyée aux préfets de zone de défense, relayée à la police. Le drone ne doit pas être touché, il faut établir un périmètre de sécurité, et faire appel aux équipes spécialisées, notamment les démineurs, pour lever le doute. On estime à 400.000 le nombre de drones en France dont 4.000 à usage professionnel.
Depuis le début de la bataille de Mossoul, les djihadistes du groupe Etat Islamique ont beaucoup développé les attaques par drones. Une grenade est installée sur l'appareil. Un crochet, activé à distance, libère la grenade. Ces mini-bombardements ont surtout fait des dégâts matériels, mais deux hommes ont déjà perdu la vie à cause d'un autre type de drones piégés.
Ce genre d'attaque pourrait désormais être reproduites en France
Le 2 octobre dernier, à Erbil, deux combattants kurdes retrouvent un drone au sol. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'une bombe a été installée dans la batterie. L'engin explose quelques minutes plus tard, tuant les deux soldats et blessant deux commandos français.
Le phénomène inquiète nos services de sécurité. Pour eux, ce genre d'attaque pourrait désormais être reproduites en France. Les drones sont en effet très répandus dans l'Hexagone. Et le bricolage des combattants en Irak pourrait facilement être imité chez nous.
"On l’avait évoqué et c’est tombé un peu dans les oubliettes"
Le risque avait déjà été évoqué il y a deux ans, quand de mystérieux drones avaient survolé plusieurs centrales nucléaires. A l'époque, la société Malou Tech avait proposé des drones anti drones équipés de filets pour les capturer en vol. La solution n'avait pas été retenue par les pouvoirs publics.
Philippe Dubus, le PDG de cette société, avait alerté les pouvoirs publics à l’époque. "On faisait référence à des drones qu’on appelait déjà des drones kamikazes, sous-entendu piégés. On l’avait évoqué et c’est tombé un peu dans les oubliettes. Il a fallu malheureusement que l’Etat Islamique dans son conflit les utilise pour qu’il y ait cette prise de conscience de ce danger. Et que ce danger soit bien entendu au niveau de la facilité de la mise en œuvre et du risque d’usage au niveau du territoire national".