"Les parents vont être abasourdis": l'Atsem soupçonnée d'abus sexuels remise en liberté sous contrôle judiciaire

Après deux semaines de détention provisoire, une assistante d'école maternelle soupçonnée de viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de trois à quatre ans a été remise jeudi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Montpellier.
Les parties civiles et le parquet avaient de leur côté réclamé son maintien en détention provisoire.
Pour faire face à d'éventuels débordements, la présence policière avait été renforcée aux abords de la salle d'audience, dans le centre historique de Montpellier, mais finalement aucun membre du public ne s'est présenté.
L'assistante a pu sortir ce jeudi, en fin d'après-midi, de la maison d'arrêt de Nîmes. D'après son avocate, c'est le résultat de "l'expression d'une justice indépendante". Elle a rappelé que sa cliente n'avait jamais été condamnée auparavant et qu'elle clamait son innocence.
Une remise en liberté qui laisse "sans voix"
Cette remise en liberté est jugée prematurée et incompréhensible par Marc Gallix. "Je reste sans voix, car je ne m'attendais pas à ça. Vous avez quand même trois juges qui se sont penchés sur ce dossier et qui ont considéré que le placement en détention de cette personne était justifié. Là, d'un coup, la cour d'appel décide autrement", explique Maître Marc Gallix, avocat de la famille d'une petite fille de 4 ans, au micro de RMC. Il ajoute en outre penser "avant tout aux parents qui vont être abasourdis".
Au total, neuf plaintes ont été déposées pour viols et attouchements sexuels sur des enfants âgés de 3 à 4 ans contre cette femme de 59 ans. Cinq nouvelles plaintes sont en cours d'examination par la justice.
En attendant les résultats de l'enquête, l'assistante maternelle, qui nie les faits, est placée sous contrôle judiciaire et a pour obligation de quitter l'Hérault. Elle a également pour obligation de ne plus entrer en contact avec les enfants.