RMC
Police-Justice

Marseille: l'affaire embarrassante des fausses procurations aux dernières municipales au tribunal

placeholder video
Le procès sur l'embarrassante affaire des procurations frauduleuses dans le camp Les Républicains (LR), qui avait éclaboussé les municipales de 2020 à Marseille, a commencé dans la confusion ce lundi avec l'absence de trois des 13 prévenus et des débats procéduraux.

Le procès des fausses procurations aux dernières municipales à Marseille vient de s’ouvrir. Depuis lundi matin, 13 prévenus sont jugés en correctionnelle pour cette affaire qui a éclaboussé la droite marseillaise en 2020 en pleine campagne municipale.

En résumé, près de 200 procurations auraient été obtenues frauduleusement par les équipes municipales de deux ex-maires d’arrondissement LR: Julien Ravier et Yves Moraine. Le tout avec la complicité présumée d’un commandant de police et d’employés municipaux. Les deux anciens élus contestent les faits qui leur sont reprochés.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
RMC Police-Justice : Le scandale des fausses procurations aux dernières municipales de Marseille - 24/09
1:41

Des procurations aux noms de personnes agées et malades

D’après l’enquête, une cinquantaine de procurations a été établie dans un Ehpad, aux noms de pensionnaires âgés de 87 à 98 ans, atteints d’Alzheimer ou de maladie neurodégénérative. Aucun d’eux n’a donné son consentement: les fraudeurs se seraient directement servis de leurs papiers d’identités pour faire ces procurations.

“C’est l’aspect le plus abject” de ce dossier, estiment les policiers. Ce lundi 23 septembre, au tribunal, seuls dix prévenus se sont présentés. Trois autres se sont fait porter pâles, dont le fameux commandant de police qui serait atteint de “trouble dépressif”, d’après son avocat. Surnommé “le poinçonneur”, ce policier aurait signé de sa main 194 procurations suspectes.

Absence également de l’ancien directeur de campagne, chef d’orchestre présumé de cette fraude, selon l’accusation. Lui, serait hospitalisé en psychiatrie. “Tout le monde est malade dans cette procédure”, s’est étonné le président du tribunal, qui a ordonné une expertise médicale.

Guillaume Biet