"Vous auriez pu détruire une famille": la colère d'une mère victime d'une balle perdue

Une famille extrêmement choquée. Dans la nuit de samedi au dimanche 5 octobre, vers 4h20 du matin, les habitants d'une rue d'un quartier pavillonnaire de Meaux ont été réveillés par de violents coups de feu. Deux maisons ont été mitraillées à coup de kalachnikov, selon le procureur de la République de Meaux confirmant une information du Parisien. D'après les enquêteurs, 28 douilles ainsi qu'une grenade à plâtre ont été retrouvées sur place.
S'il n'y a heureusement pas eu de blessé, les tirs ont bien failli toucher une famille du voisinage, victime collatérale d'un réglement de compte selon les premiers élements de l'enquête. En pleine nuit, une balle a traversé la pièce de vie et frolé la tête d'une fillette de 5 ans qui dormait paisiblement dans le salon, raconte sa maman.
Frolé la tête d'une fillette
"Je suis encore extrêmement choquée", raconte la quadragénaire, les mains nouées. Cette nuit-là, toute la famille dort exceptionnellement dans le salon, afin de pouvoir accueillir le grand-père dans la chambre parentale. Le clic-clac est ouvert pour accueillir le couple, et leur enfant, une petite fille de 5 ans dont ils viennent de fêter l'anniversaire, dort sur un fauteuil, près de la fenêtre. La balle va passer à quelques centimètres de sa tête.
"J'ai entendu un bruit de mitraillette puis une explosion dans la maison, avec comme des bouts de verre", raconte-t-elle. "J'ai tout de suite réveillé mon mari, et on a compris que c'était des coups de feu".
Le couple appelle la police et inspecte le salon. Le volet puis la fenêtre ont été traversés par la balle, qui a aussi brûlé le rideau, avant de se loger dans la cheminée. Deux autres impacts de balle ont aussi été retrouvés à l'extérieur du bâtiment.
"Ils ont failli détruire une famille"
Aujourd'hui, la mère de famille tente d'oublier ce qu'il s'est passé cette nuit-là, sans succès. "Je repense à ce qui aurait pu se passer (...) si la personne avait tiré à quelques centimètres ou tourné (NDLR : l'arme) un peu plus à droite, c'était dans ma tête ou dans la tête de ma petite fille", ajoute-t-elle. "Ils ont failli détruire une famille".
Accompagnée par les policiers, elle se dit "traumatisée", comme "tous ses voisins". Ils sont nombreux à être venus la voir pour lui témoigner de leur soutien. "J'ai peur qu'ils reviennent maintenant", avoue la mère de famille qui a demandé aux policiers "de la protéger".
"Il faut que les personnes qui ont fait ça soient retrouvées". Une plainte a été déposée pour tentative d'homicide et a été confiée à la section de la criminalité organisée de la police judiciaire de Meaux.