Marseille: la mosquée des Bleuets fermée pour des positions jugées "radicales" de son imam

A Marseille, la préfecture a ordonné la fermeture administrative pendant deux mois de la mosquée des Bleuets, une cité des quartiers nord. Cette fermeture administrative interviet en raison des positions jugées "radicales" et "incitant à la haine" de l'imam de la mosquée.

C'est la conclusion d'un bras de fer qui dure depuis plus d'un an. La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné lundi la fermeture administrative de la mosquée des Bleuets à Marseille pour une durée de deux mois.

Cette mosquée située dans les quartiers Nord de la ville et qui accueille quelque 500 fidèles, avait déjà été menacée de fermeture l'année dernière. En cause, les positions de son imam jugées "radicales" et "incitant à la haine".

L'imam Smail Benjilali est accusé par les autorités de tenir des propos légitimant la violence. Il a d'ailleurs été condamné en mai dernier à 6 mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme, après avoir soutenu le Hamas sur ses réseaux sociaux.

Un référé déposé

Le préfet des Bouches-du-Rhône soutient que l'imam Benjilali continue depuis de prôner une pratique radicale de l'islam et qu'il instaure "un terreau propice aux actes violents". Des accusations balayées par Maitre Rafik Chekkat, avocat de l'imam des Bleuets, qui estime que les accusations d'incitation à la haine sont "des qualifications juridiques fourre-tout".

Il assure par ailleurs avoir déjà déposé un référé devant le tribunal administratif de Marseille. Une procédure permettant de suspendre temporairement la fermeture de la mosquée des Bleuets.

Julie Brault avec Guillaume Descours