"J'ai honte du spectacle qu'on donne": Maud Bregeon tacle Gabriel Attal, la macronie se fissure

Ce n'est plus une fissure, c'est une fracture. La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu et la crise politique qui dure semblent avoir raison de la macronie alors que les dissensions se multiplient au sein du camp présidentiel.
Lundi, c'est l'ancien chef du gouvernement Gabriel Attal qui a fait part de son incompréhension sur la stratégie d'Emmanuel Macron: "Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution (en juin 2024, ndlr) et depuis des décisions qui donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à garder la main", a-t-il lancé sur TF1.
Une sortie qui fait réagir ce mardi sur RMC Maud Bregeon, autre cador de la macronie: "Je ne vois pas ce qu'apporte ce commentaire de Gabriel Attal au débat public", tacle la députée. "Ce qui intéresse les Français, ce n'est pas de savoir si Gabriel Attal comprend ou non les décisions du président de la République, ce qui intéresse les Français, ce sont les solutions qu'on peut apporter pour adopter un budget dans les mois à venir".
Les députés seuls responsables de la crise?
Mais Gabriel Attal n'est pas le seul à critiquer Emmanuel Macron. Un autre ancien Premier ministre, Edouard Philippe, appelle même le président de la République à démissionner pour une élection présidentielle anticipée.
"Je suis atterrée de la situation, de l'état du débat politique, j'ai honte du spectacle qu'on donne collectivement et je ne m'en dédouane pas", se désole sur RMC Story Maud Bregeon.
"J'attends des responsables politiques qu'ils ne soient pas dans les petites phrases mais se mettent autour de la table et qu'on sorte de ce théâtre affligeant", poursuit-elle sur le plateau des Grandes Gueules "et jamais je n'appellerai à la démission du président de la République, il a été réélu pour 5 ans".
Même son de cloche pour une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale: "Les Français ont déjà voté il y a un an, ce n'est pas de leur faute, ils n'ont pas mal voté. C'est la responsabilité des députés de trouver une solution", ajoute Maud Bregeon.