Menace d'attentat dans le RER à Paris: ce que l'on sait sur la suspecte et les tirs de la police

Une femme, qui proférait des menaces de mort et menaçait de se faire exploser en faisait l'apologie du terrorisme, a été grièvement blessé, neutralisée par balles par la police ce mardi à Paris.
- Les faits
Ce sont des usagers du RER C dans qui ont alerté les autorités, alors qu'une femme, intégralement voilée et circulant dans le train en provenance du Val-de-Marne, proférait des menaces et faisait l'apologie du terrorisme ce mardi matin vers 8h.
"Vous allez tous y passer, Allah akbar, Boum", aurait lancé la suspecte selon des témoins, cités par le préfet de police de Paris Laurent Nunez.
C'est à la gare Bibliothèque François Mitterrand, dans le 13e arrondissement de Paris, que la suspecte a été isolée avant l'intervention des autorités.
- L'intervention de la police
Ce sont d'abord des fonctionnaires de la Suge, le Service de Surveillance générale de la SNCF, avant d'être rejoints par des policiers locaux, qui ont demandé à la suspecte de s'asseoir au sol, instaurant un périmètre de sécurité et évacuant la gare: "Les accès à la station ont été fermés. La personne était donc assise entourée par des fonctionnaires de police", précise le préfet de police de Paris Laurent Nunez.
Aux alentours de 9h20, "elle s'est levée, s'est dirigée vers les fonctionnaires de police qui lui ont adressé plusieurs sommations: la première lui intimant de ne pas bouger, la seconde de montrer ses mains. Cette personne a refusé d'obtempérer à ces sommations et les effectifs ont procédé aux tirs", ajoute Laurent Nunez.
Deux agents auraient alors tiré huit fois au total sur la suspecte, l'atteignant à l'abdomen et la blessant très gravement, selon les premiers éléments.
"Les fonctionnaires se sont immédiatement portés à son secours, les pompiers sont arrivés sur place pendant qu'il a été vérifié que la suspecte ne détenait pas d'explosif", détaille le préfet de police.
- La suspecte
La femme touchée par les tirs était habillée d'un voile islamique intégral au moment des faits. Contrairement à ce qu'elle assurait, aucun dispositif explosif n'a été retrouvé sur elle.
L'identité de la suspecte, sans pièce d'identité, n'est pas encore certaine. A l'hôpital, elle aurait donné un nom. Il s'agirait selon BFMTV d'une personne de 38 ans, connue des autorités mais pas fichée S. "Sous réserve que son identité soit la bonne, elle serait connue des services de police", assure le préfet de police de Paris.
En juillet 2021, déjà vêtue d'un voile intégral, elle avait été interpellée alors qu'elle "déambulait" avec un tournevis à la main, tenant des propos religieux et menaçant à l'égard notamment de militaires de l'opération Sentinelle.
"Souffrant à l'époque de troubles psychiatriques, elle avait été internée", ajoute le préfet qui reste prudent quant à son identité.
La suspecte, gravement blessée, est actuellement hospitalisée avec un pronostic vital engagé.
- L'enquête
Dans la foulée, deux enquêtes ont été ouvertes. La première a été confiée à la police judiciaire de Paris pour apologie, menaces de mort et acte d’intimidation sur une personne dépositaire de l’autorité publique pour l’empêcher de conduire sa mission. La seconde a été confiée à l’IGPN pour violences volontaires et concerne l'usage par les fonctionnaires de leur arme à feu.