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Police-Justice

Menaces de mort contre la maire de Romans-sur-Isère: 8 mois ferme pour un homme de 27 ans

La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, le 3 janvier 2023 sur RMC-BFMTV.

La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, le 3 janvier 2023 sur RMC-BFMTV. - BFMTV

Un homme de 27 ans a été condamné lundi par le tribunal de Valence à 14 mois de prison dont six avec sursis, reconnu coupable d'avoir menacé de mort la maire de Romans-sur-Isère (Drôme) après le drame de Crépol, a appris l’AFP auprès de son avocat.

Interpellé en région parisienne, l'homme était accusé d'avoir notamment, via la messagerie privée d'Instagram, menacé de "décapiter" Marie-Hélène Thoraval (LR) et "jongler avec (son) crâne". Le parquet avait requis 18 mois de prison dont quatre avec sursis probatoire.

L'avocat de l'accusé, Me Ivan Flaud, y voit une décision "modérée, qui tient compte des faits, mais aussi de la personnalité" de son client, qu'il qualifie de "fragile". "Ce n'est pas quelqu'un de factieux", a-t-il souligné auprès de l'AFP.

L'accusé, en détention provisoire depuis fin décembre, a nié les faits qui lui étaient reprochés. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises à de la prison ferme pour des faits similaires - menaces, outrage.

Des menaces "particulièrement inquiétantes"

Marie-Hélène Thoraval (LR) administre Romans-sur-Isère où était scolarisé le jeune Thomas, un lycéen de 16 ans mortellement blessé d'un coup de couteau lors de violences survenues à la fin d'un bal de village à Crepol mi-novembre.

Le drame avait suscité une forte émotion dans le département, avec une mobilisation de l'ultradroite à la droite sur le thème de l'insécurité et de l'immigration. Après plusieurs prises de position sur la "culture de l'excuse" et la délinquance dans les quartiers sensibles, la maire de Romans avait reçu des menaces et porté plainte.

"Avec ce jugement, on a une caractérisation explicite de la culture de l'excuse", a-t-elle réagi sur le réseau social X.

Un premier homme avait été condamné début décembre à huit mois de prison ferme, pour "outrages par paroles ou menaces" contre elle.

Avant le renvoi de la seconde affaire fin décembre, le procureur Laurent de Caigny avait qualifié les menaces de mort de "particulièrement inquiétantes", avec un message pouvant "porter atteinte à la République".

CA avec AFP