Meurtre d'Iris: vers l'identification de nouvelles victimes?

Près de deux semaines après la découverte du corps d'Iris, dans le Morbihan, les investigations vont tenter de "retracer l'itinéraire" du suspect et d'identifier d'autres victimes potentielles, ont expliqué lundi les enquêteurs. Le suspect, qui a déjà été condamné pour viol, a été mis en examen la semaine dernière.
"À bien des égards, cette enquête pour nous commence véritablement (...) avec l'arrestation du suspect numéro un", filmé par des caméras de vidéosurveillance dans la nuit du 27 mai en train de rôder autour de la victime puis de l'emporter sur son épaule, a déclaré lors d'un point de presse le commissaire principal Amaury Le Neel, de la police judiciaire de Rennes.
Condamné à neuf ans de prison en juin 2015 pour un viol commis en 2001, dans la même région, le suspect, âgé de 49 ans, avait été libéré en juillet 2018.
"Il y a énormément de choses à faire pour retracer son itinéraire depuis sa libération, on peut se poser beaucoup de questions", a souligné le commissaire Le Neel.
Le suspect, résidant à Hennebont (Morbihan) près de Lorient, a été mis en examen pour les chefs d'enlèvement, séquestration et meurtre précédé ou accompagné de viol, a rappelé le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger.
Confronté aux traces de son ADN retrouvées sous les ongles de la jeune femme, il "admettait finalement qu'il avait vu Iris, ivre et inanimée, qu'il était allé vers elle, l'avait relevée, saisie et chargée" dans son fourgon mais uniquement selon lui dans le but de l'aider, a relaté lundi M. Kellenberger.
"Comme elle ne se comportait pas bien, toujours selon lui, il lui aurait dit de partir et l'aurait donc abandonnée ainsi", a poursuivi le procureur.
Identifier d'autres victimes potentielles
Quelques heures plus tard, le corps dénudé d'Iris était retrouvé par des promeneurs dans les eaux du Blavet, à Lanester. L'autopsie a mis en évidence de multiples traces de coups sur la tête et le visage ainsi que "des traces de strangulation causées par un lien".
Cette affaire, selon des médias locaux, présente des similitudes avec d'autres agressions qui auraient été commises dans la région de Lorient.
"Il va y avoir tout un processus de croisements et de recoupements potentiels avec un certain nombre de victimes déjà recensées", a expliqué le commissaire Le Neel.
"D'autres ne le sont probablement pas encore, ça fait partie de nos axes de recherches dans les mois qui vont venir", a-t-il ajouté.