Mort d'Inès à Poitiers: "Il y a deux meurtriers: l'homme en fuite, et le système policier et judiciaire"

Le ministre de la Justice démissionnaire Gérald Darmanin a annoncé dimanche avoir saisi l'Inspection générale de la justice pour faire "toute la lumière" sur le féminicide d'Inès Mecellem. Âgée de 25 ans, cette jeune femme a été retrouvée morte à son domicile de Poitiers il y a tout juste deux semaines, poignardée à plusieurs reprises. Le principal suspect en fuite, est son ex-compagnon.
Cette jeune femme avait déposé plainte à plusieurs reprises. Cinq fois au moins, la victime s’est rendu au commissariat pour porter plainte contre son ex-compagnon. Elle raconte les étranglements et les viols à répétition. Mais pendant 2 mois rien ne semble se passer. Ni ses multiples plaintes, ni le téléphone "grave danger" que la justice lui attribue ne la protègent.
Une série de dysfonctionnements
Deux jours avant sa mort, elle l’active d’ailleurs parce qu’elle se sent traquée. Son ex-compagnon, un Afghan en situation irrégulière est interpellé à cette occasion puis relâché dans la foulée sans que l’on ne sache pourquoi.
Une série de dysfonctionnements que pointe le garde des Sceaux et que dénonce surtout la famille d’Ines.
“Aujourd’hui il y a deux meurtriers: celui qui est en fuite, mais aussi le système policier et judiciaire”, s’insurge l’un de ses frères. Y a-t-il eu des failles dans la transmission des informations ou le danger, n’a-t-il pas été justement évalué? C’est ce que devra déterminer l’Inspection générale de la justice.