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Mort de Shamseddine: L'âge des personnes en garde à vue est "dramatique", déplore le maire de Viry-Châtillon

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Le maire de Viry-Châtillon Jean-Marie Vilain a réagi ce samedi sur RMC à la mort de Shamseddine, tué à proximité du collège des Sablons. L'édile a également confié son "effroi" face à l'âge "dramatique" des cinq personnes placées en garde à vue, dont quatre mineurs.

Au lendemain de la mort de Shamseddine, 15 ans, passé à tabac jeudi à proximité du collège Les Sablons dans lequel il était scolarisé, l'émotion est vive. Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon (Essonne), là ou le drame s'est déroulé, a réagi ce samedi sur RMC dans la Matinale Week-end à l'interpellation de cinq suspects annoncée par le parquet hier soir.

Le frère et la soeur de la victime présents à la cellule d'écoute

L'élu a premièrement confié avoir eu quelques nouvelles de la famille de la victime. "Sa petite soeur et son grand frère étaient présents à la MJC (Maisons des jeunes et de la culture) hier, pour la cellule d'écoute. Une centaine de personnes sont venues dire leur soutien à la famille", a-t-il fait savoir.

La cellule d'écoute sera encore ouverte pendant plusieurs jours, alors que les vacances de printemps viennent de commencer. "C'est pour éviter ce vide sidéral qu'elle reste ouverte", a expliqué le maire.

A propos de l'interpellation de cinq individus, dont quatre mineurs, Jean-Marie Vilain s'est désolé de leur âge, "dramatique". "Ce sont des mineurs. Ca fait encore plus d'effroi et de peur", s'est-il alarmé.

L'invité du jour : Jean-Marie Vilain - 06/04
L'invité du jour : Jean-Marie Vilain - 06/04
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"Les caméras de vidéoprotection ont joué leur rôle"

Le maire a expliqué ne pas connaître encore la raison des gardes à vue, si ce n'est que les "caméras de vidéoprotection ont joué leur rôle mais pas exclusivement". L'édile a notamment salué le "gros travail des enquêteurs" ainsi que la réaction de la préfète du département et du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "L'important, c'est de réagir rapidement".

Interrogé sur le rôle des réseaux sociaux, qui s'avère parfois être un dénominateur commun aux multiples agressions chez les jeunes et dans les établissements scolaires (ce qui semble être le cas pour l'agression de Samara, selon le parquet), Jean-Marie Vilain tempère: "Il ne faut jamais rejeter les innovations, c'est important d'avoir la parole libre avec les habitants, je suis très attaché à ça", a-t-il expliqué.

Selon lui, le problème de la violence est à résoudre du côté de l'éducation et de ce qui est perçu par les enfants dès la petite enfance. Le maire a notamment expliqué se souvenir, au moment des émeutes urbaines de l'été dernier, des "mamans dehors avec des gamins de 5-6 ans."

"Quand des gamins de 5-6ans voient cette ultraviolence, c'est moyennement surepenant qu'ils en viennent à commettre l'irréparable", selon Jean-Marie Vilain

Le maire a notamment taclé les incivilités des parents, comme le stationneemnt, qui peuvent donner un mauvais exemple aux enfants. "Il ne faut pas ignorer les choses catastrophiques, il faut apprendre le bien et le mal", a-t-il affirmé.

LM