Musée Grévin: "On n'a pas eu le temps d'agir", le directeur raconte le vol de la statue de Macron

Emmanuel Macron kidnappé ! L'enlèvement a eu lieu lundi 2 juin, au musée Grévin : la statue en cire du président français, d’une valeur de 40 000 euros, a été volée dans la matinée par six personnes, se revendiquant comme des activistes de Greenpeace.
Selon une source policière, ils sont entrés dans le musée en se faisant passer pour des touristes, avant de mettre en place un plan bien rodé. La statue a ensuite été déposée par les militants devant l’ambassade de Russie, en signe de protestation contre les liens économiques de la France avec le pays.
Une opération bien orchestrée
Le vol était extrêmement bien préparé, selon l’aveu même des responsables du musée Grévin. Mardi matin, les auteurs entrent comme n’importe quels visiteurs. Puis l’un d’eux détourne l’attention d’un agent, pendant que ses complices enfilent une combinaison, se faisant passer pour des ouvriers.
Ces derniers emportent la statue de cire d’Emmanuel Macron, recouverte d’une couverture, et sortent par une issue de secours. Ils déclenchent alors une alarme... mais trop tard pour les rattraper.
Quatre heures plus tard, la statue du président de la République réapparaît devant l’ambassade de Russie, confirmant qu’il s’agissait bien d’une opération montée par Greenpeace.
L'ONG a revendiqué l'action, en disant vouloir ainsi protester contre les échanges commerciaux qui perdurent entre la France et la Russie.
"J'espère que le nez, les doigts ne seront pas cassés"
Le directeur général du musée Grévin à Paris, Yves Delhommeau, a quant à lui porté plainte. "C'était très bien organisé et préparé, certainement avec un repérage préalable très minutieux", répète-il dans Apolline Matin sur RMC.
"Deux personnes ont perturbé notre agent pour l'entraîner dans une autre zone en disant qu'une statue était tombée, ce qui a permis à l'autre équipe d'opérer pour subtiliser le président en l'emmenant par la sortie de secours", continue le responsable. "On n'a pas eu le temps d'agir".
Si le directeur semble prendre la disparition avec le sourire, il craint tout de même que la statue, d’une valeur d'environ 40 000 euros, ne soit abîmée. "C'est fragile", s'inquiète-t-il dans Apolline Matin, "j'espère que le nez, les doigts ne seront pas cassés". D'autant plus que "le président" semble avoir beaucoup circulé dans la capitale, dans plusieurs véhicules.
Greenpeace a promis de restituer la statue "indemne" d’ici quelques jours. "Il avait appelé quelques minutes après la disparition pour dire que la statue réviendrait en très bon état", ajoute Yves Delhommeau. Lors de l'enlèvement, les militants avaient prévu une couverture pour l'envelopper et trois personnes pour la porter.