Muselés par l'important dispositif policier, les participants du contre-sommet dénoncent une action des forces de l'ordre disproportionnée

Des manifestations, Côme et Benjamin en ont fait des dizaines et pourtant ils n'avaient jamais été confronté à un tel dispositif policier: "C’est absolument incroyable. On est arrivés à Hendaye et en une heure je me suis fait contrôlé quatre fois", assure Côme
"Je ne me sentais pas en sécurité pourtant j’ai rien à me reprocher. Le nombre et les moyens mis en œuvre sont impressionnant", analyse de son côté Benjamin.
Tout au long du weekend des milliers de policiers et gendarmes ont quadrillé Biarritz mais aussi toutes les villes alentours jusqu'à la frontière espagnole: "Je ne vois pas l’intérêt sécuritaire qu’il y à faire ça. Pour moi le seul intérêt c’est de museler le contre-sommet et non-pas protéger les dirigeants".
"La lutte j'ai doublement envie de la continuer"
Ceux comme Véronique qui préparaient depuis des semaines des mois ce contre-sommet sont remplis d'amertume: "On se démène avec nos petits moyens ont fait 600 km, il n’y avait aucune raison que ça se passe comme ça
Ce climat n'entame pas son envie de contester mais la manière de le faire: "La lutte j’ai doublement envie de la continuer, pour montrer que l’action des forces de l’ordre est disproportionnée". Désormais cette militante confie qu'elle ne participera plus qu'aux manifestations non déclarées.
Au cours du week-end, 102 personnes ont été interpellées notamment pour outrage, transport et port d'arme par destination et violence envers une personne dépositaire de l'autorité publique.