RMC

Nantes: une dizaine de plaintes déposées après des agressions à la seringue en boîte de nuit

Plusieurs étudiants auraient subi des injections contre leur gré, au cours d’une soirée en discothèque à Nantes. Ce 1er mars, une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes, pour administration de substances nuisibles à la santé.

"Une espèce de point rouge, entouré d’un bleu": c’est ce dit avoir observé Laly Le Caer, après être sortie en boîte de nuit la veille. Cette étudiante de 24 ans raconte sa confusion initiale: "Je pensais m’être cognée". Difficile en effet d’envisager avoir été victime d’une seringue à premier abord.

Seulement, pour Laly, il y a eu aussi des symptômes: "D’un seul coup, j’ai senti un mal de bras, sans aucune raison apparente, et une migraine est survenue un quart d’heure après. C’était bizarre, comme si ma tête tournait. J’ai eu envie de vomir toute la journée le lendemain."

Des témoignages similaires sur les réseaux sociaux 

A peine cinq jours plus tard, sur les réseaux sociaux, un commentaire posté par une autre jeune femme fait état de sensations familières à l’étudiante. C’est ce témoignage qui lui met la puce à l’oreille: Laly Le Caer comprend qu’elle a été piquée ce soir-là. En état de choc, la jeune femme nous confie avoir ressenti une forme de "psychose".

Une dizaine de plaintes ont été déposées auprès du parquet de Nantes. Des prélèvements sanguins et analyses toxicologiques sont actuellement en cours. Interrogé, le procureur de la république de Nantes dit prendre très au sérieux cette affaire, ajoutant qu’un appel avait été lancé pour identifier les éventuelles victimes supplémentaires.

>>> A LIRE AUSSI - "J'avais chaud, la tête qui tourne, des sueurs": en boîtes de nuit, les témoignages d'empoisonnements au GHB se multiplient

Ambre Lepoivre (édité par T.K.)