RMC
Police-Justice

"On a des craintes en cas de victoire de Paris": les policiers inquiets avant la finale PSG-Inter

placeholder video
Plus de 5400 policiers et gendarmes seront mobilisés dans la capitale lors de la finale de Ligue des Champions opposant le PSG à l'Inter Milan samedi 31 mai. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé une vigilance accrue.

À J-1, le dispositif de sécurité se dessine pour assurer la sécurité des supporters et des riverains. La question de l'après-match inquiète, notamment avec de possibles débordements comme lors de la demi-finale.

Pour tenter d'éviter le moindre problème, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a envoyé un télégramme aux préfets en demandant une vigilance accrue des policiers sur le terrain et la mise en place de dispositifs anti-voitures-béliers, en particulier aux abords des fans-zones.

Au total, 5400 forces de l'ordre seront mobilisées, soit deux fois plus que pour la demi-finale. Celles-ci se concentreront près des bars de la capitale, de la quinzaine de fan zones en Seine-Saint-Denis, et autour du parc des Princes et des Champs-Élysées. Aucun piéton ne pourra accéder à l'avenue à partir de 18h samedi : la circulation sera coupée et la place de l'étoile gelée.

Des mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous, d'autant plus que les précédents événements lors de la demi-finale, ou encore celui de la voiture-bélier à Liverpool, peuvent inquiéter les autorités, a expliqué Bruno Retailleau.

Dispositif exceptionnel

Les policiers vont devoir encadrer en plus du Parc des Princes de nombreuses fan zones en IDF, comme l’explique Reda Belhaj, porte-parole du syndicat Unité, qui parle de "dispositif exceptionnel".

"Les collègues d'Île-de-France qui travaillent la journée ou l'après-midi, on les a décalés en soirée pour justement gérer l'après-match", explique-t-il, "malheureusement, on a des craintes que ça se passe mal si c'est une victoire".

Police secours, Brav M, CRS, BAC... Plus de policiers avec, pour certains, des horaires décalés spécialement pour l’événement, et des craintes concernant les transports.

"Si jamais il y a victoire et que le métro n'est pas fermé, comment va-t-on gérer la densité de personnes et la densité de délinquants s'il y en a entre 1h et 5h du matin, c'est-à-dire la fermeture et la réouverture des transports en commun", continue-t-il.

Des craintes aussi sur les voitures, les boucliers ou encore l’armement. "On n'a pas de réponse de toutes les directions pour savoir si on a le matériel qu'il faut ou non, si tout a été prévu ou non", déplore le responsable.

En cas de victoire du PSG, les policiers devront travailler aussi très tôt dimanche matin, afin de sécuriser le parcours de la Parade.

Constance Bostoen et LAM