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Police-Justice

"On a nos techniques": les Alsaciens contournent toujours l'interdiction des feux d'artifice

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Comme chaque année au moment du Nouvel an, la tentation pour beaucoup d'acheter des pétards ou des feux d'artifice est grande. En Alsace, les préfectures ont pris les devant avec des arrêtés pour interdire d'acheter ou de détenir ces feux d'artifice. Alors certains contournent les règles, et vont en Allemagne, juste en face de Strasbourg, là où c'est autorisé.

La préfecture du Bas-Rhin et du Haut-Rhin a pris des arrêtés pour interdire d’acheter et de détenir des feux d’artifice et des pétards de catégorie supérieure au petit claque-doigts pour le Nouvel An. Mais les Français sont nombreux à aller se fournir en Allemagne, de l’autre côté du Rhin où ces artifices dangereux sont autorisés pendant trois jours.

Des Français qui jouent ensuite au chat et à la souris avec les forces de l’ordre comme à Kehl, juste à côté de Strasbourg, de l’autre côté de la frontière allemande.

Ici des pétards de toutes les couleurs s’empilent dans les vitrines des magasins. Alexandre et Noah en sortent, leur sac bien rempli. “On a acheté pas mal de tubes, des boxes, des fusées… On en a une pour une centaine d’euros”, indiquent-ils.

Ce pompier et ce militaire ont fait une heure de route pour les acheter, car leur vente est interdite en France. “C’est dangereux. Mais après, le couteau est inoffensif, c’est la personne qui est dangereuse. Là, c’est pareil avec les pétards”, estime Alexandre.

“Tout le monde en a, c’est un peu la tradition du réveillon. Là, on passe par un petit pont à pied parce qu’il y a des contrôles de police. On a nos petites techniques. En France, généralement, il n’y a pas de contrôle, on est tranquille.

Des quantités saisies de moins en moins importantes

Les gendarmes sont pourtant bien en France ce jour-là, à 10 minutes de Strasbourg et contrôlent des voitures. Malgré les nombreux contrôles, les grosses saisies se font plus rares, explique le capitaine Laurent Jungbluth.

“On a eu par le passé des quantités beaucoup plus importantes qui dépassaient la centaine de kilos. Cette année, ce n’est pas encore le cas. Des personnes ont pu acheter en amont des périodes d’interdictions de vente, ou alors simplement utilisent d’autres moyens”, estime-t-il.

De nombreux Français se tournent notamment vers internet et la livraison.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours