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"On n'en peut plus": des voisins excédés après des fêtes géantes illégales en plein confinement

A Joinville-le-Pont, trois personnes ont été placées en garde à vue après une intervention de police durant une fête massive avec 300 personnes.

3 personnes placées en garde à vue dans l'enquête sur la soirée clandestine de Joinville-le-Pont dans le Val de Marne dans la nuit de vendredi à samedi. Il s'agit du propriétaire de la maison, de l'organisateur de la soirée et d'une troisième personne. Entre 3 et 400 personnes se sont réunies pour une fête alors même que tout rassemblement est interdit du fait du confinement.

Alertés par des riverains, des policiers sont intervenus pour interrompre cette soirée privée et clandestine. "Mécontents" certains leur ont jeté des bouteilles, selon la préfecture de police. Les agents ont alors fait usage de grenades de désencerclement et évacué ces invités. Une enquête pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte et confiée à la sûreté départementale.

"Un irrespect total"

Cette soirée clandestine en plein confinement, n'était pas une première, au grand dam des riverains qu'ont rencontré. Du bruit toute la nuit, des fêtards éméchés devant son pavillon et des gobelets abandonnées... Depuis cet été cette riveraine ne supporte plus les nuisances. Elle a tenté d'engager le dialogue avec propriétaires et occupants de cette boite de nuit illégale, sans succès.

"On a croisé des gens qui s'occupaient certainement de la fête, c'était la froideur, aucune communication, aucun contact. Avant chaque soirée ils mettent les poubelles devant pour être sûrs que personne ne se gare là. Un irrespect total"

L'agacement gagne vite le quartier. Cet autre riverain a contacté plusieurs fois polices municipale et nationale, qui se renvoient la balle.

"La police municipale nous a dit de faire le 17. C'est ce qu'on fait mais quand ils arrivent il faut bien qu'ils ouvrent, ils sont pas obligés. C'est quand même gênant. On n'en peut plus."

La mairie assure qu'elle a, déjà tenté de solutionner le problème. Mais désormais Stéphan Silvestre l'adjoint au maire en charge de la police municipale compte porter plainte.

"Ca fait déjà depuis le moi d'août qu'on les convoque, qu'on les signale. Il y a eu plusieurs fois des tentatives de les ramener à la raison. En vain. ils continuent de ne pas respecter les injonctions. Il y aura donc une saisie de la justice."

Une saisie notamment pour tapage nocturne et mise en danger de la vie d'autrui. 

Cyprien Pézeril et Benjamin Pelsy (avec J.A.)