On n'oubliera jamais Luc et Martial, c'est impossible: l'émotion toujours vive dans le village du tireur des Cévennes

Deux jours après la reddition de Valentin Marcone, le meurtrier présumé de Luc et Martial mardi aux Plantiers dans le Gard, Sylvia une habitante du village, a choisi le jardin pour selon ses mots, retrouver un semblant de normalité, même si le cœur n’y est pas:
"Je suis dans un état de sidération", assure-t-elle à RMC. Difficile pour elle de renouer avec un quotidien qui n’est plus tout à fait le même: "On ressent qu'il y a un climat assez pesant. Les gens sont sidérés. C'est difficile de reprendre une vie normale parce qu'on a en tête les familles dans le deuil".
Un village où vivait le tireur et toute sa famille. Barbara n’en revient toujours pas: "Les familles des deux morts sont meurtries à vie. Tout le monde est mal, ça fait 250 personnes abîmées", assure-t-elle.
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"Des enfants vont naître, des projets vont émerger"
Bertrand Mounier, le maire du village partage avec ses administrés cette tristesse mais en appelle à leur esprit de résistance:
"Les hommes et les femmes qui sont le fruit d'une tradition de résistance et de résilience et on va reconstruire une autre histoire. Des enfants vont naître, des projets vont émerger et on n'oubliera pas ni Luc, ni Martial. C'est impossible".
Bertrand Mounier s’apprête à vivre d’autres moments douloureux: les obsèques des deux victimes, un collègue du tireur et son patron, devraient avoir lieu ces prochaines jours.
Après le double meurtre sur son lieu de travail, la scierie du village, Valentin Marcone s'est enfui et s'est caché pendant presque quatre jours, dans un trou de sanglier agrandi à mains nues à seulement quelques centaines de mètres de son domicile, malgré les 350 gendarmes mobilisés pour le retrouver.
Devant les enquêteurs, il n’a pas exprimé de regret, s’est posé en victime, menacés par ses collègues ou par les habitants du village dont il a peur.
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