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Police-Justice

"On se sent trahis": l'agresseur de Marin, handicapé après avoir défendu un couple qui s'embrassait, pourrait être libéré

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La mère de Marin a fait part de son choc après l'annonce du juge chargé de l'application des peines au tribunal de Roanne (Loire) qui a en effet autorisé une libération conditionnelle de l'agresseur. La décision est suspendue.

L'agresseur de Marin pourrait être relâché le 5 mai prochain. En 2016, cet homme frappe le jeune Marin, à coup de béquille alors qu'il tente de défendre un couple qui s'embrasse dans la rue. Marin est alors entre la vie et la mort, dans le coma.

Cet ancien étudiant en droit est aujourd'hui lourdement handicapé, physiquement mais aussi mentalement. Sa vie n'a plus rien à voir avec celle d'avant.

Mercredi, un juge chargé de l'application des peines au tribunal de Roanne (Loire) a en effet autorisé une libération conditionnelle de l'agresseur.

"J'entends le besoin de réinsertion, mais il doit payer sa dette et là il ne le fait pas"

Pour la mère de Marin, Audrey Savajon, cette nouvelle est un coup de poignard. Choquée, elle considère cette décision incompréhensible.

"C'est l'incompréhension la plus totale. Marin était profondément choqué, effondré. Il a carrément évoqué un sentiment de trahison. C'est extrêmement choquant, j'entends le besoin de réinsertion, mais il doit payer sa dette et là il ne le fait pas."

L'acte de Marin avait été salué par des milliers de personnes sur les reseaux sociaux, il avait reçu la légion d'honneur des mains du président Emmanuel Macron et avait même été reçu en audience privée par le Pape au Vatican.

Le ministère public a fait appel de cette décision qui est donc pour l'instant suspendue.

La rédaction avec BFM Lyon et J.A.